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Actualités - OPINION

Commençons par l’industrie

La situation est aujourd’hui plus difficile que jamais. Bien entendu, l’économie souffre énormément et c’est toujours pareil. Mais nous, les jeunes, en avons marre d’être pessimistes et il faut commencer par quelque part. En ce sens, j’aimerais porter l’attention des gens sur une question importante que nous avons tendance à négliger : l’industrie libanaise. Beaucoup d’entre nous n’ont pas vraiment pris au sérieux la campagne « Bett hebb Lebnen, hebb sina3to », ni l’importance qu’elle représentait. Au Liban, en ces jours difficiles, de nombreux industriels emploient des dizaines, voire des centaines de personnes, de qualifications très variées. Hormis les produits alimentaires laitiers et primaires, nous produisons du papier (et tous ses dérivés), des chocolats, des glaces, des jus, du textile, des céréales, des boissons (alcoolisées ou non alcoolisées), des bijoux et j’en passe. Pratiquement, tout ce que nous produisons répond aux normes internationales les plus pointues et offre une haute qualité pour des prix relativement bas. Le plus important, c’est qu’en achetant des produits libanais, non seulement nous payons moins d’argent pour une satisfaction finale égale, mais aussi nous créons un cercle vertueux pour l’économie. D’abord l’argent dépensé reste dans le pays, ce qui permet aux entreprises locales de consolider leurs assises, de s’agrandir, d’embaucher plus et de se diversifier. Les employés de ces entreprises s’enrichissent à leur tour, consomment plus, etc. Au bout de ce cercle vertueux, les entreprises locales augmentent leurs exportations, et c’est là le facteur-clé : faire entrer plus d’argent au pays. La richesse des nations vient de leurs exportations... Notre balance import/export est terriblement déficitaire et je pense qu’il est inacceptable que nous ne soyons pas tous des consommateurs réguliers de nos produits. Je trouve inacceptable que l’on favorise autant les produits étrangers au détriment de la production locale. Les pays arabes en consomment plus que nous ! Il est honteux que les industriels fassent campagne pour demander aux Libanais d’aimer leur industrie ! C’est vrai que tout cela peut sembler de peu de poids, mais il faut bien commencer quelque part. Il s’agit de notre économie, de notre pays, de notre avenir et nous en sommes responsables. Il faut travailler ensemble et créer une conscience commune, au nom du Liban. L’industrie est comme notre armée : elle est aconfessionnelle, elle n’a pas de parti, elle est simplement libanaise. Et puis c’est notre industrie. Kamal SAAB

La situation est aujourd’hui plus difficile que jamais. Bien entendu, l’économie souffre énormément et c’est toujours pareil. Mais nous, les jeunes, en avons marre d’être pessimistes et il faut commencer par quelque part.
En ce sens, j’aimerais porter l’attention des gens sur une question importante que nous avons tendance à négliger : l’industrie libanaise.
Beaucoup...