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Actualités - CHRONOLOGIE

L’exemple de Bassora est accablant pour la stratégie américaine, estime ICG

L’expérience britannique à Bassora, loin d’être un exemple à suivre, montre que l’offensive de grande ampleur lancée il y a quatre mois à Bagdad ne sera d’aucun secours sans renouvellement du paysage politique irakien, avertit l’International Crisis Group (ICG) dans un rapport publié lundi soir. « La réponse aux horribles violences d’Irak ne peut se résumer à un recours illusoire à la force pour consolider les structures politiques existantes et traiter les partis politiques dominants comme des partenaires », souligne le groupe de réflexion établi à Bruxelles. Menée en septembre, l’opération « Sinbad », qui a consisté pour les forces britanniques à combattre les milices actives dans la capitale du Grand Sud chiite irakien, tout en renforçant les services de sécurité locaux, s’est d’abord traduite par un recul de l’instabilité, mais le mouvement a fini par s’inverser. Le contingent britannique, passé ensuite de 7 000 à 5 000 hommes, est la cible d’attaques de plus en plus fréquentes. Les miliciens, eux, ont été intégrés dans les forces de l’ordre, mais restent fidèles aux factions dominantes qui se disputent le contrôle de la région, observent les auteurs du rapport. De ce fait, la police est désormais sous la coupe de l’Armée du mehdi, fidèle à l’imam chiite Moqtada Sadr, les services de renseignements subissent l’influence du Conseil islamique suprême d’Irak, ex-Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), et la force chargée de la protection des installations pétrolières répond aux ordres du mouvement Fadhila. Or, l’offensive américaine en cours à Bagdad et dans ses environs semble similaire au plan britannique. « Loin d’être un modèle à suivre, Bassora est un exemple de ce qu’il faut éviter. Avec la reprise de la violence et de l’instabilité, Bassora illustre les écueils d’un processus de transition qui a conduit à l’effondrement de l’appareil d’État. Bassora nous apprend qu’une fois l’offensive militaire achevée et les forces de la coalition réduites, la concurrence entre les factions rivales s’accroît », insistent les chercheurs de l’ICG. « Mener le même processus politique avec les mêmes acteurs politiques va garantir l’effondrement progressif de ce qui reste de l’État irakien (...). La priorité est de réformer la structure du pouvoir (...) en insistant sur les véritables compromis politiques », concluent-ils.

L’expérience britannique à Bassora, loin d’être un exemple à suivre, montre que l’offensive de grande ampleur lancée il y a quatre mois à Bagdad ne sera d’aucun secours sans renouvellement du paysage politique irakien, avertit l’International Crisis Group (ICG) dans un rapport publié lundi soir. « La réponse aux horribles violences d’Irak ne peut se résumer à...