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La Liga, c’est le paradis

Sur un marché où la concurrence fait rage, l’Espagne semble devenir un eldorado pour les footballeurs... étrangers. Ceux bénéficient d’avantages fiscaux non négligeables. Notamment comparé à la France. L’Espagne aime le foot et le gouvernement espagnol le lui rend bien. À première vue, la péninsule ibérique serait même devenue un petit paradis fiscal pour les joueurs étrangers. David Beckham, Ronaldinho ou Samuel Eto’o bénéficient depuis 2004 d’une nouvelle loi abaissant leur taux de prélèvement. « En 2004, le gouvernement a mis en place un régime spécial de contribution pour les personnes qui viennent travailler dans notre pays et qui y établissent leur résidence fiscale », indique le journal Cinco Dias. Les sportifs sont donc imposés à hauteur de 24 % depuis la mise en place de ce régime spécial, dit des « expatriés ». Première conséquence non négligeable, les clubs espagnols devront débourser beaucoup moins d’argent qu’un adversaire issu du championnat allemand, anglais, italien, ou bien sûr français, pour rémunérer un joueur étranger. « À mêmes exigences de salaire net annuel, un club espagnol paie jusqu’à 29 % de moins que Chelsea, 32,5 % de moins que l’Inter Milan et 26 % de moins que le Bayern Munich en salaire brut annuel », selon cette même étude. 1 868 euros contre 351 000 La concurrence fiscale s’apprécie tant au niveau des charges patronales, ou du coût total pour l’employeur, que des charges sociales, c’est-à-dire de ce qui revient concrètement dans les poches du footballeur. Là aussi l’Espagne est la championne toute catégorie. À salaire égal (1,8 million d’euros), un joueur étranger évoluant en Liga paie 1 868 euros de charges sociales, alors qu’à titre de comparaison, un joueur évoluant en Ligue 1 paie 351 000 euros. Si l’on combine ces deux critères, on s’aperçoit que les stars du Real Madrid ou du FC Barcelone ne sont pas à plaindre par rapport à leurs collègues espagnols ou même anglais. Pour un salaire net de 2 millions d’euros, il en coûtera au total 5,4 millions d’euros à un club français, près de 4 à une équipe italienne, 3,8 à un club anglais ou 3,6 à une équipe allemande, contre à peine 2,7 millions d’euros à un club espagnol. Les deux joueurs les mieux payés du monde cette année, selon le magazine France Football, sont le Brésilien Ronaldinho et l’Anglais David Beckham, qui évoluaient tous deux dans le championnat espagnol. Au début de la saison 2006-2007, les clubs de la Liga ont déboursé plus de 300 millions d’euros en recrutement de joueurs. Les rémunérations les plus élevées concernent principalement des étrangers, comme Ronaldinho, Beckham, Eto’o, Roberto Carlos, Van Nistelrooy ou Cannavaro. Même s’il est un peu facile de se cacher derrière le critère de la rémunération, on comprend mieux pourquoi les clubs français ont tant de mal à être attractifs sur la scène européenne.
Sur un marché où la concurrence fait rage, l’Espagne semble devenir un eldorado pour les footballeurs... étrangers. Ceux bénéficient d’avantages fiscaux non négligeables. Notamment comparé à la France.
L’Espagne aime le foot et le gouvernement espagnol le lui rend bien. À première vue, la péninsule ibérique serait même devenue un petit paradis fiscal pour les...