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Football - L’ex-Premier ministre Thaïlandais serait en voie d’acheter le club anglais Manchester City, huitième proie des investisseurs étrangers

La probable reprise de Manchester City par le Thaïlandais Thaksin Shinawatra confirme l’éviction progressive des investisseurs britanniques du football anglais, sept clubs de première division étant déjà entre les mains d’étrangers. Après Fulham en 1997, Chelsea en 2003 et Manchester United en 2005, le mouvement s’accélère. En un an, Portsmouth, Aston Villa, West Ham et surtout Liverpool ont été vendus par leurs propriétaires britanniques, souvent confrontés à des dettes importantes et dépourvus de l’assise financière suffisante pour répondre à l’explosion du coût des joueurs. Arsenal, club le plus prestigieux encore entre les mains de locaux, est l’objet de l’intérêt très poussé de l’Américain Stan Kroenke, magnat du sport nord-américain. Même un club modeste comme Birmingham, auquel s’intéresserait le Hong-Kongais Carseon Yeung, ou des équipes de deuxième division, comme Southampton, suscitent la convoitise. Profitabilité Les droits télé record, qui s’expliquent par la qualité du championnat mais surtout par le talent marketing de la Premier League, attirent des investisseurs qui considèrent les équipes anglaises comme des cibles faciles, avec d’importantes perspectives de profitabilité, semblables à celle des franchises des sports américains. Vendues dans 210 pays, les images du championnat d’Angleterre rapporteront plus de quatre milliards d’euros entre 2007 et 2010. La hausse se poursuivra, estiment les analystes qui relèvent l’intérêt que la Premier League suscite en Asie, comme le montre l’arrivée de Thaksin. Chelsea a lancé cette année une grande opération de promotion de sa marque en Chine, que le club londonien considère comme le marché d’avenir. En Angleterre, cet engouement hors des frontières suscite une réaction ambivalente. Le président de la Premier League, Richard Scudamore, se félicite du triomphe de sa « stratégie cosmopolite ». D’autres, à l’instar de l’entraîneur de Newcastle Sam Allardyce, s’inquiètent de la « dérive inflationniste » dans les coûts des joueurs, qui accompagne l’arrivée de riches investisseurs. Xénophobie L’éviction de propriétaires britanniques, dont les familles sont souvent historiquement implantées dans les clubs, ferait également courir le risque d’une « perte d’identité et de valeurs » du championnat d’Angleterre. Les investisseurs étrangers sont ainsi la cible de critiques aux accents parfois xénophobes. Le propriétaire de l’enseigne Harrod’s, Mohammad al-Fayed, a été confronté au mépris de la nomenklatura du football anglais, qui n’a jamais vraiment accepté que l’Égyptien intègre ses rangs en rachetant Fulham. À Manchester, de nombreux supporteurs continuent de crier leur rejet de l’Américain Malcolm Glazer. Sur tous les stades d’Angleterre, Chelsea est accueilli aux cris de « Chelski » en référence à son propriétaire russe Roman Abramovitch, dont la qualité de « nouveau riche » est rappelée à longueur d’articles. La direction d’Arsenal, avant de se radoucir, sans doute rattrapée par la réalité économique, n’a pas caché son mépris pour Kroenke, expliquant « ne pas avoir besoin de personnages de ce genre », d’« Américains qui dépècent la première division, parce qu’ils y voient une opportunité de faire de l’argent ». Thaksin Shinawatra a aussi été confronté à cette méfiance. En guise de message de bienvenue, la Premier League a prévenu l’ex-Premier ministre thaïlandais, soupçonné de corruption dans son pays, qu’elle allait le soumettre à un « test d’honorabilité ».
La probable reprise de Manchester City par le Thaïlandais Thaksin Shinawatra confirme l’éviction progressive des investisseurs britanniques du football anglais, sept clubs de première division étant déjà entre les mains d’étrangers.
Après Fulham en 1997, Chelsea en 2003 et Manchester United en 2005, le mouvement s’accélère.
En un an, Portsmouth, Aston Villa, West Ham...