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ÉVÉNEMENT - Avec l’initiative des concerts d’al-Farabi à Londres La musique classique arabe contemporaine à l’honneur

Issu du nom de l’un des plus grands philosophes musulmans de la Mésopotamie, le rayonnement d’al-Farabi s’étend aujourd’hui jusqu’à la musique. En ce mois de juin voué justement à toutes les fêtes, les gammes et les vocalises de la musique, une série de concerts vient d’être organisée à partir de Londres pour mettre à l’honneur l’inspiration musicale arabe, un nouveau pont pour un meilleur échange et une compréhension entre les cultures occidentale et orientale. Et un nouvel éclairage sur le monde arabe, dont les civilisations ancestrales n’ont pas fini de séduire et d’inculquer savoir et connaissance à l’univers. Grâce à la Fondation BMG al-Farabi (à ne pas confondre avec l’ensemble de musique traditionnelle arabe du même nom), le 19 juin 2007, l’Orchestre de chambre anglais a donné un concert au Plaisterer’s Hall (Londres) avec programme éclectique, trié sur le volet, incluant des compositions de musique classique contemporaines. Dans le bouquet, des noms aux fragrances et sonorités parfaitement orientales : Tarek Hassan pour l’Égypte, Walid Hourani pour le Liban, Fouad Fakhouri pour la Jordanie, Zaid Jabri pour la Syrie et Sir Peter Maxwell Davies pour la Grande-Bretagne. Sur scène, on notait la présence de la soprano Mary Bevan, tandis que Simon Haram était au saxophone et Simon Gonley aux commandes de l’archet du violon. Le tout sous la houlette de maestro Clark Rundell, voué à la cause de la nouvelle musique. À son actif déjà une multitude de concerts présentant une nouvelle vague de compositeurs de tous crins. Parmi ses performances, on note celles de Louis Andriessen, Django Bates, Elizabeth Barrat, Sam Hayden, Julian Joseph, Steven Pratt, Mark-Anthony Turnage et bien d’autres, pour une liste difficile à être exhaustive. Cette initiative du concert d’al-Farabi n’est qu’un début pour présenter et mieux faire connaître des compositeurs du monde arabe non seulement au-delà de leur communauté (Koweït, Liban, Égypte, Palestine, Syrie, Maroc, Algérie), mais aussi au-delà des frontières. Une initiative soutenant surtout l’idée de ramener les œuvres des compositeurs arabes à une audience internationale afin de montrer les richesses intellectuelles et les valeurs créatives des sociétés de cette partie du monde. À partir de l’an 2008, cette série de concerts aura lieu dans les plus prestigieuses salles de Londres, de même qu’une tournée dans les plus grands festivals européens est envisagée ; sans oublier des prestations dans des capitales européennes telles Paris, Berlin, Copenhague, Amsterdam. Et puis, bien entendu, un naturel retour aux sources, c’est-à-dire aux pays d’origine du Moyen-Orient. Il faut souhaiter bon vent à cette myriade de notes de l’Orient qui voyagent si allègrement dans l’espace et le temps. Qu’on se le rappelle toujours, la musique a vocation de langage universel. Et parle aussi bien aux oreilles qu’à tous les sens. Une fête, une vraie fête, mais que cette année, hélas, Beyrouth, pourtant toujours festif, ne vivra pas tant le deuil enveloppe la ville telle une chape de plomb. E.D.
Issu du nom de l’un des plus grands philosophes musulmans de la Mésopotamie, le rayonnement d’al-Farabi s’étend aujourd’hui jusqu’à la musique. En ce mois de juin voué justement à toutes les fêtes, les gammes et les vocalises de la musique, une série de concerts vient d’être organisée à partir de Londres pour mettre à l’honneur l’inspiration musicale arabe,...