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Voile - Coupe de l’America Dalton a relevé Team New Zealand après l’échec de 2003

Emirates Team New Zealand, qui disputera la Coupe de l’America face à Alinghi à partir du 23 juin, n’aurait pas pu repartir après 2003 sans la volonté de Grant Dalton et l’aide financière d’Ernesto Bertarelli, patron d’Alinghi, et d’un milliardaire italien. Automne 2003 : le moral des Kiwis est au plus bas. La Coupe de l’America conquise en 1995 et brillamment défendue en 2000 est partie garnir la vitrine de la Société nautique de Genève, remportée par les Suisses d’Alinghi. Grant Dalton, le rigoureux et sévère patron de l’équipe, tente de relancer la machine, mais l’argent manque. Avant de convaincre la compagnie aérienne Emirates, puis Toyota, la bière Estrella Dam et le gouvernement néo-zélandais, Dalton va bénéficier d’un coup de pouce de son ex-adversaire en la personne d’Ernesto Bertarelli. L’héritier suisse du groupe de biotechnologie Serono va en effet consentir à Team New Zealand un prêt de plusieurs millions d’euros, sans intérêt et que les Néo-Zélandais ont par la suite remboursé. L’intérêt de la compétition Les motivations de Bertarelli « sont de s’assurer que Team New Zealand sera bien en compétition à Valence parce que, de son point de vue, la régate perdrait beaucoup de son attractivité sans nous », explique à l’époque Dalton. « Ce serait comme si la Coupe du monde de football se disputait sans le Brésil », ajoute-t-il. Si aujourd’hui Team New Zealand dispose d’un budget évalué entre 70 et 80 millions d’euros, il le doit aussi à Matteo De Nora, homme d’affaires d’origine italienne, né aux États-Unis. De Nora, qui partage sa vie entre Monaco et la Nouvelle-Zélande, est tombé amoureux de la Coupe et de cette équipe kiwi. C’est lui qui a apporté sa garantie pour le versement du million de dollars nécessaires à l’inscription à la Coupe de l’America, a-t-il expliqué dans un récent entretien au quotidien italien Corriere della Serra. Et surtout il aurait avancé, selon certaines sources, pas moins de 20 millions d’euros, en partie remboursés par l’équipe. Équipe à 90 % kiwie Avec un budget assuré, Dalton peut dès lors constituer son équipe, à 90 % néo-zélandaise et assez semblable à la précédente. Il renouvelle ainsi sa confiance au barreur Dean Barker, mais fait appel à un tacticien américain, Terry Hutchinson, qui compte deux campagnes à son actif, America One en 2000 et Stars and Stripes en 2003. Le second barreur est, lui, britannique, en la personne de Ben Ainslie, champion olympique en Laser à Sydney et ancien de OneWorld en 2000. La sauce va très bien prendre, et dès les prérégates de la Louis-Vuitton en 2004, les Kiwis occupent les avant-postes. Le sort ne les épargne cependant pas. À Marseille, en septembre 2004, leur bateau est endommagé par un énorme coup de vent, alors que les régates sont tout juste achevées. Pour permettre à Team New Zealand de naviguer à Valence quelques jours plus tard, la solidarité se met en place et un autre bateau est acheminé en Espagne par un avion Antonov. Trois ans plus tard, les hommes de Grant Dalton ne se trouvent plus qu’à cinq régates de leur objectif : apporter à la Nouvelle-Zélande une troisième Coupe de l’America. « Ce sera un adversaire très difficile », prévient l’Australien Grant Simmer, n° 3 d’Alinghi. Team New Zealand est « une équipe très expérimentée, très stable. Du point de vue des performances, leur bateau a beaucoup progressé et ils ont utilisé le même pendant toute la Coupe Louis-Vuitton. Je pense que les performances de nos bateaux seront assez identiques ».
Emirates Team New Zealand, qui disputera la Coupe de l’America face à Alinghi à partir du 23 juin, n’aurait pas pu repartir après 2003 sans la volonté de Grant Dalton et l’aide financière d’Ernesto Bertarelli, patron d’Alinghi, et d’un milliardaire italien.
Automne 2003 : le moral des Kiwis est au plus bas. La Coupe de l’America conquise en 1995 et brillamment...