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Les lecteurs ont voix au chapitre

Lettre ouverte à l’Administration Bush Condoleezza Rice parle de Mahmoud Abbas l’autre soir sur CNN. « M. Abbas semble être un homme bien. Il a une réputation d’homme honnête sur lequel on peut compter. » D’abord je reste coite, puis ces mots me font bondir et il me faut répondre. Vraiment ? C’est maintenant seulement que vous découvrez l’homme que vous combattez avec férocité depuis des années, depuis la mort de son prédécesseur Yasser Arafat, lui-même victime, devenu ennemi n°1 d’Israël et père de la cause palestinienne. Seulement maintenant ? Et vous osez venir nous parler de moralité et d’honnêteté ! Mais de quel droit, vous qui avez envahi le Moyen-Orient sous un faux prétexte pour vous débarrasser d’un ex-allié à vous et mettre la main sur ses puits de pétrole ? De quel droit cette arrogance, vous qui ne commettez que bévues et abus, successifs. Qu’ensuite vous cherchez à couvrir en nous faisant avaler des couleuvres. Vous dont les actes n’ont provoqué que danger et insécurité pour tous, ici et dans le lointain « monde libre ». Et vous nous prenez pour des imbéciles par-dessus le marché ? Honte à vous. À vous et à vos concitoyens, naïfs et égoïstes, assoiffés de pétrole et de pouvoir absolu. Je suis naturalisée américaine et, grâce à votre politique tordue, je chéris ce passeport comme le plus précieux des avoirs, tant ma nationalité véritable est devenue non grata partout. Autrement, il y a belle lurette que j’aurais rendu ce document, tant vous avez causé de tort à mon pays et à ma région, pour l’amour de votre allié le plus cher, lequel vous mènerait à votre perte, que vous lui obéiriez quand même. Ce peuple victimisé par tous, sauf par nous, les Arabes. Honte à vous, vraiment. Gaby BUSTROS Le profil du président L’histoire ne retient que les noms de ceux qui sauront assumer la victoire finale. Pour beaucoup d’entre nous, cette victoire naîtra de la bataille pour la présidence de la République. En aucune façon, il ne faut la sacrifier au nom d’un quelconque compromis qui arrondira les angles et ne permettra pas de trancher. Nous attendons qu’au plus vite un candidat se détache du lot ; un candidat certainement capable de se baser sur une assise populaire et partisane, mais surtout capable de relancer le dynamisme d’une société civile chrétienne assoiffée de se replacer encore une fois dans l’histoire du Liban comme ultime rempart et dernier salut. Une communauté qui n’a cessé de payer cher le fait d’avoir eu raison très tôt dans sa perception de l’identité libanaise mais qui, depuis, n’a cessé d’être trahie par ses alliés, ses partenaires, mais aussi par les siens, et cela jusqu’à nos jours. Un candidat capable de rassurer une communauté sunnite sur ses gardes. Un candidat capable de rallier une communauté druze méfiante, mais inquiète. Un candidat capable de susciter une réflexion profonde dans une communauté chiite beaucoup plus fragile que l’arrogante puissance de son parti unique. Un candidat qui ne sera pas nécessairement porteur d’un diplôme de HEC, Polytechnique ou ENA, mais qui fait preuve d’un sens politique lucide, clair et simple, c’est-à-dire profond. Un politicien capable d’analyser juste et de prendre des décisions courageuses en temps de paix comme en temps de guerre. Un politicien aguerri par le combat et non un militaire amadoué par la politique. Un candidat qui a remporté la plus grande des victoires : celle sur soi-même, celle qui nous apprend le vrai sens du courage et du détachement. Nous avons besoin d’un candidat capable de mener un rassemblement autour d’idées et d’un idéal. Nous n’avons pas besoin d’un rassemblement d’idées à ce jour floues et à l’idéal incertain autour d’un homme de compromis. Dr Georges GHANEM NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.

Lettre ouverte à
l’Administration Bush

Condoleezza Rice parle de Mahmoud Abbas l’autre soir sur CNN. « M. Abbas semble être un homme bien. Il a une réputation d’homme honnête sur lequel on peut compter. »
D’abord je reste coite, puis ces mots me font bondir et il me faut répondre.
Vraiment ? C’est maintenant seulement que vous découvrez l’homme que vous...