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Avec ses « maisons », Anselm Kiefer lance Monumenta au Grand Palais

Avec ses « maisons », grandes constructions carrées de tôle ondulée abritant des œuvres monumentales, l’artiste allemand Anselm Kiefer lance Monumenta, une nouvelle manifestation d’art contemporain sous la verrière du Grand Palais à Paris. La manifestation, initiative du ministère de la Culture, entend confronter un lieu – la nef du Grand Palais conçue pour l’exposition universelle de 1900 – et un artiste contemporain, qui sera une année un artiste français ou travaillant en France, l’année suivante un artiste vivant à l’étranger. Anselm Kiefer, 62 ans, artiste allemand de renommée internationale – il est actuellement exposé au Guggenheim de Bilbao et sera l’invité exceptionnel du Louvre à l’automne – travaille à Barjac (Gard). Il sera suivi l’an prochain par l’Américain Richard Serra puis en 2009 par le Français Christian Boltanski. Dix installations – sept « maisons », selon le terme qu’emploie l’artiste, et trois sculptures monumentales – ont été conçues pour cette première exposition, baptisée « Sternenfall » (Chute d’étoiles), qui ouvre jusqu’au 8 juillet. La nef du Grand Palais, c’est « comme le firmament, c’est une exposition qui est sous les yeux du firmament », a expliqué l’artiste devant la presse. Dans l’immense espace que forment les 13 000 m2 du bâtiment, de grandes structures carrées, les « maisons », dont les parois sont recouvertes de tôle ondulée de couleur métallique, portent chacune le nom de l’œuvre qu’elle abrite, Nebelland (Pays de brouillard), Voyage au bout de la nuit, Palmsonntag (Dimanche des Rameaux), Aperiatur terra ou la Voie lactée. Le visiteur peut y rentrer. Il y découvre de grandes toiles inspirées de la Kabbale, de la mythologie aztèque ou égyptienne, d’œuvres de Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) et des poètes de langue allemande, Paul Celan (1920-1970) et Ingeborg Bachmann (1926-1973). Elles portent des extraits de phrases, de mots. Un cœur de terre cuite, des sortes de fanions de verre, des fougères ou d’immenses palmes se mêlent à la matière, qu’elle soit peinture, terre ou feuilles de plomb. La « Chute d’étoiles, c’est l’idée d’une cosmogonie qui fait le lien entre toutes les maisons », dit à l’AFP José Alvarez, commissaire de l’exposition, ce sont « les étoiles qui s’éteignent pour renaître dans un cycle permanent ». Ce « labyrinthe reprend les thématiques habituelles de l’artiste », ajoute-t-il, les mythes, les traumatismes de l’histoire comme la Shoah, associés à son travail sur les matériaux. Kiefer « ne donne jamais d’interprétation de son œuvre, ajoute M. Alvarez, le spectateur en fait l’interprétation qu’il veut ». Néanmoins, une vingtaine de « médiateurs » seront chaque jour disponibles pour accompagner les visiteurs dans l’exposition, par ailleurs complétée de multiples tables rondes, lectures, ateliers, etc., autour de l’événement. Fabienne FAUR (AFP)



Avec ses « maisons », grandes constructions carrées de tôle ondulée abritant des œuvres monumentales, l’artiste allemand Anselm Kiefer lance Monumenta, une nouvelle manifestation d’art contemporain sous la verrière du Grand Palais à Paris.
La manifestation, initiative du ministère de la Culture, entend confronter un lieu – la nef du Grand Palais conçue pour...