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Actualités - CHRONOLOGIE

Des artistes du monde entier se sont réunis à Niort en France Le Très Grand Conseil mondial des clowns veut « rézouder » les problèmes de la planète

Venus des quatre coins du monde en grande pompe et en fanfare, une cinquantaine de clowns réunis à l’occasion du Très Grand Conseil mondial des clowns la semaine dernière à Niort, en France, ont tenté de « rézouder » les grands problèmes de la planète. Pour sa troisième édition, le conseil a accueilli des artistes de Chine, du Vietnam, de Russie, de Mali, d’Allemagne, de Pologne et de Roumanie, certains célèbres dans leur pays. « Le clown a la naïveté de croire qu’il peut changer les choses. Les grands décideurs peinent à résoudre les difficultés. Pourquoi ne pas demander aux clowns de mettre leur nez rouge dans les affaires du monde », expliquait Hugues Roche, directeur artistique de la manifestation. Pour le cofondateur de la compagnie Matapeste installée à Niort (Ouest), « il ne s’agit pas de se substituer aux politiques ni de les parodier ». « On peut seulement regarder le monde avec un angle différent », a-t-il noté au moment où se réunissait en Allemagne le sommet du G8 avec les chefs d’État des pays les plus industrialisés. « La société a besoin de rire et même de rire d’elle-même, elle a besoin de poésie, d’utopie », rappelait le clown. Au cours de leurs tournées en France et à l’étranger, les Matapeste ont rencontré de nombreux clowns et le constat, ont-ils expliqué, était toujours le même : « La terre ne tourne pas rond ! Nous, les clowns, avons des choses à dire pour rézouder tout ça, mais personne n’est aux écoutes. »Ainsi est né le Très Grand Conseil mondial des clowns. Le premier conseil s’est tenu en 2002. Depuis, et tous les deux ans, les clowns arrivent à Niort avec dans les valises leurs visions du monde, de ses problèmes et leurs solutions clownesques. Chaque jour, les clowns « se réunissent » en respectant le formalisme des conférences internationales, « parlent d’un problème sérieux de notre monde (dette, travail, racisme, environnement), et font des rézouderies », a raconté Titus, un des membres du conseil. « Ils trouvent des solutions et se dispersent en soirée dans la ville pour les proposer aux gens », a précisé cet artiste français indépendant. Pour lutter contre la dette publique, les amuseurs ont ainsi décidé de nationaliser les trottoirs, l’air, le public et de tout vendre aux enchères. Pour le thème du travail, l’instauration de la sieste a été acceptée à l’unanimité. Pendant toute la semaine, dans la ville et dans différentes communes du département des Deux-Sèvres (Ouest) – le fief de la finaliste malheureuse à la présidentielle, Ségolène Royal –, des spectacles sous chapiteau ont été proposés. Avant l’ouverture à la population du « village planétaire des clowns ». « C’est notre campement avec le grand chapiteau. Les gens pourront voir comment nous vivons. Les clowns présenteront leurs spectacles habituels et des inédits spécialement montés pour le conseil », détaillait Titus. Avant de repartir, « heureux d’avoir rézoudé des problèmes » en ayant fait naître « de l’espoir » et « de nombreux sourires »
Venus des quatre coins du monde en grande pompe et en fanfare, une cinquantaine de clowns réunis à l’occasion du Très Grand Conseil mondial des clowns la semaine dernière à Niort, en France, ont tenté de « rézouder » les grands problèmes de la planète. Pour sa troisième édition, le conseil a accueilli des artistes de Chine, du Vietnam, de Russie, de Mali, d’Allemagne,...