Après avoir entraîné Heerenven pendant 20 ans, cet entraîneur de 64 ans dirige depuis 3 ans l’équipe espoirs des Pays-Bas En néerlandais, « Guy Roux » se prononce « Foppe de Haan »

Foppe de Haan est du genre fidèle : après avoir été durant près de vingt ans l’entraîneur du SC Heerenveen, ce Guy Roux à la sauce « Oranje » dirige depuis trois saisons, avec succès, l’équipe espoirs des Pays-Bas, favorite à domicile de l’Euro 2007 de football. Au plat pays, l’homme inspire le respect. Ces derniers temps, il est même devenu le chouchou des médias. Son palmarès et sa longévité y sont pour beaucoup. En restant au service du SC Heerenveen de 1985 à 2004, de Haan est un cas unique en termes de fidélité à un club néerlandais. L’entraîneur a dirigé à plus de 600 reprises en compétition officielle le club du Friesland (une province du Nord), désormais une des valeurs sûres du championnat des Pays-Bas. « C’est une grande fierté. J’ai repris ce club au plus bas (en queue de classement de la 2e division) et je l’ai emmené jusqu’en Ligue des champions (en 2000) », rappelle le sélectionneur batave. « En 1985, la ville comptait 28 000 habitants, et aujourd’hui, notre stade a une capacité de 28 000 places. Nous avons construit un club totalement nouveau. Je suis très fier de ça », poursuit-il. Ce travail a été reconnu par la Fédération néerlandaise (KNVB) au point de confier à Foppe de Haan l’équipe des moins de 21 ans. « Une consécration et un honneur », assure l’intéressé, qui fêtera ses 64 ans le 26 juin, quelques jours après la finale de l’Euro Espoirs. « Comme un père » Les Pays-Bas, sacrés l’été dernier au Portugal, espèrent bien sûr conserver leur titre. « Il y a un an, j’étais sans doute le seul à croire en nos chances de succès », rappelle le technicien néerlandais qui estime aujourd’hui que son équipe peut « une nouvelle fois être ambitieuse ». « Notre objectif est avant tout d’atteindre les demi-finales pour obtenir le droit de disputer les prochains Jeux olympiques, ce qui serait une première pour les Pays-Bas », avance-t-il, rassuré par le succès conquis face à Israël (1-0) dimanche lors du match d’ouverture disputé à... Heerenveen. Certes, par rapport à l’équipe qui triompha au Portugal il y a douze mois, plusieurs éléments de qualité ont disparu. Klas-Jan Huntelaar ou Stijn Schaars, par exemple, ne sont plus là. Mais de Haan n’en a cure, persuadé de posséder suffisamment de talents pour revendiquer le succès final. « Avec Ryan Babel, Julien Jenner, Hedwiges Maduro, Ismaïl Aissati, notamment, nous possédons des joueurs habitués au haut niveau », estime-il. Et, avant tout, les « Jong Oranje » (Jeunes Oranges) peuvent compter sur un entraîneur passionné et expert dans la formation des jeunes. « J’adore travailler avec les jeunes et je pense qu’ils le sentent », assure Foppe de Haan. « Foppe est un vrai meneur d’hommes et il est comme un père pour nous les joueurs. Son discours est clair, optimiste. C’est un grand entraîneur », note le défenseur Ryan Donk, l’un des cadres de la formation néerlandaise qui dispute mercredi à Groningue son deuxième match de la compétition, face au Portugal, l’autre favori du tournoi avec ses stars Nani et Hugo Almeida.