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Actualités - CHRONOLOGIE

Formule 1 - Après son spectaculaire accident au GP du Canada Robert Kubica, le miraculé de la sécurité

Le terrifiant accident du Polonais Robert Kubica lors du Grand Prix du Canada dimanche a provoqué les pires craintes chez tous les témoins, avant que l’incrédulité ne prenne le pas à l’énoncé du diagnostic, si clément grâce au renforcement des normes de sécurité. Entorse d’une cheville et léger traumatisme crânien : même le chef du département de chirurgie de l’hôpital Sacré-Cœur de Montréal, où a été transporté le Polonais, n’en revient pas. Il est vrai que le pilote BMW-Sauber, sorti lundi de l’établissement, a eu de la chance. « Lorsque j’ai vu l’accident, j’ai cru qu’il était mort : il ne restait que l’habitacle de survie, rien d’autre », souligne le docteur Ronald Denis. « C’est presque un miracle », commente Felipe Massa, le pilote Ferrari. Les dernières images de formule 1 d’une violence comparable remontent à l’accident qui avait coûté la vie à Ayrton Senna en 1994 à Imola. Mais, contrairement aux accidents fatals survenus à des pilotes comme Gilles Villeneuve en 1982, la cellule de survie avait alors bien joué son rôle. Le Brésilien avait été tué par un bras de suspension qui avait traversé la visière de son casque. Depuis l’accident de Senna, la Fédération internationale (FIA) a fait de la sécurité des circuits et des voitures une priorité absolue, quitte à aseptiser la discipline. La sévérité du « crash test latéral » a d’ailleurs été renforcée cette saison, au point que l’écurie Super Aguri a échoué juste avant la présentation de sa nouvelle monoplace, qui n’a été homologuée que très peu de temps avant l’ouverture de la saison. Système HANS Il est également vraisemblable que le système HANS introduit en 2003 et qui bloque la tête des pilotes a évité à Kubica le « coup du lapin ». « Que Kubica ait survécu à un accident de cette violence est un hommage éloquent au travail permanent effectué par les équipes et la FIA pour améliorer sans cesse les normes de sécurité de notre sport », estime le directeur technique de Renault, Pat Symonds. C’est « grâce aux importantes mesures de sécurité mises en place par la FIA ces dernières années » que Robert Kubica « n’est pas grièvement blessé », confirme le directeur technique de BMW Sauber, Willy Rampf. « Il est certain qu’on ne s’attendait pas à si peu de dommages suite à un accident d’une telle violence. Mais grâce aux nouvelles voitures, à toutes les mesures de sécurité qui ont été imposées en formule 1, on voit le résultat aujourd’hui », se félicite également le docteur Denis, l’un des premiers sur les lieux de l’accident dimanche. Car de la BMW Sauber, qui s’est disloquée en percutant de face un mur de béton à près de 300 km/h, avant d’effectuer plusieurs tonneaux et de finir de s’éventrer contre un rail de sécurité, il ne reste qu’un amas de matériaux de haute technologie. Courir à Indianapolis La tête du pilote pend, le nez de la F1 est ouvert et laisse apparaître deux pieds chaussés de bottines blanches, le pilote est inerte... Mais la cellule de survie, c’est-à-dire la coque entourant le pilote, est intacte. En fait, Kubica n’a perdu connaissance que l’espace de quelques secondes et se souvient de tout à l’exception du laps de temps écoulé entre le premier choc et l’arrivée des médecins. « Il se souvient de tous ses tours, il nous en a parlé l’un après l’autre », a raconté le Dr Denis, juste après avoir examiné Kubica à l’hôpital, précisant simplement que le Polonais « n’avait pas demandé le nom du vainqueur ». En revanche, en attendant le diagnostic des médecins, sa première question fut : « Pourrai-je prendre le départ du Grand Prix des États-Unis ? » dimanche à Indianapolis. Il semble que d’un strict point de vue médical, Kubica soit en mesure effectivement de piloter à Indianapolis. Mais il est fort peu probable que le médecin de la FIA qui officiera aux États-Unis laisse le Polonais monter à bord d’une monoplace aussi tôt après un tel choc.
Le terrifiant accident du Polonais Robert Kubica lors du Grand Prix du Canada dimanche a provoqué les pires craintes chez tous les témoins, avant que l’incrédulité ne prenne le pas à l’énoncé du diagnostic, si clément grâce au renforcement des normes de sécurité.
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