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Actualités - CHRONOLOGIE

VIOLON D’INGRES - Passionné d’écriture et de réalisation scéniques Nicolas Khattar, médecin malgré lui ?

Sa pièce « Enfin un ange » a été sélectionnée par le jury des éditions Le Manuscrit, une maison qui diffuse électroniquement des textes ou les édite à la demande. Dans le catalogue de Manuscrit.com disponible sur Internet, dans la rubrique Art et scénario, on peut, en effet, lire un extrait de la pièce écrite par Nicolas Khattar,18 ans, première année de médecine à l’AUB, qui mène de front études, écriture et mise en scène. Passionné de théâtre, ce futur médecin aurait voulu être un artiste, comme dit la chanson. Mais au Liban, on le sait, une carrière de saltimbanque ne faisant pas vivre son homme, le jeune homme raisonnable a renoncé à son rêve... sans y renoncer vraiment. Car même au Liban, peut-être plus qu’ailleurs, la scène peut se pratiquer en amateur. C’est ce qu’ il a décidé de faire. « Tant que je le pourrais, je continuerais à écrire et mettre en scène des pièces de théâtre», affirme ce tout jeune metteur en scène, qui a déjà à son actif trois pièces scolaires ainsi que deux textes dramaturgiques, dont le précité Enfin un ange. Dénichées par hasard dans la bibliothèque familiale, ce sont Les fourberies de Scapin et Le malade imaginaire qui seront à l’origine de la passion des planches de Nicolas Khattar. Il voudra aussitôt s’y mettre et c’est ainsi qu’à l’âge de 11 ans, ce premier de classe, alors en 6e, « offre» à ses enseignants, « à l’occasion de la fête des professeurs », une petite pièce tirée du manuel scolaire, qu’il met en scène et interprète avec quelques camarades. Encouragé par ses professeurs et ses parents, il y prend goût et recommence deux ans plus tard. Et quasiment chaque année. En classe de seconde, à l’occasion d’un projet de l’école sur le thème de la paix et de la citoyenneté, il passe à l’écriture. Enfin un ange sera ainsi son premier texte dramaturgique. « Une satire sociale dans laquelle j’ai tenté d’exposer les vices de mes compatriotes », dit ce jeune homme sérieux, mais pas moralisateur. Qui, s’il porte un regard critique sur la société qui l’entoure, ne prend pas pour autant un ton grave et moralisateur. « J’aime les comédies, faire rire, souligne-t-il, et dans ce registre je privilégie l’ironie. » Il aime aussi les beaux textes. D’ailleurs, cette année, il a adapté L’annonce faite à Marie de Paul Claudel, qu’il a mise en scène et présentée au théâtre du Collège Mar Doumit des sœurs antonines de Roumieh. Ayant terminé sa scolarité, cette fois, c’est en tant que directeur d’acteurs qu’il a opéré. Pour son bonheur, car ce qu’il aime par-dessus tout dans le théâtre c’est « la vie de scène et l’interaction entre les comédiens et leurs personnages », dit-il. Alors médecin malgré lui, Nicolas Khattar ? Sur les planches un jour peut-être, mais pas dans la vraie vie. Car la neurogénétique, dans laquelle il compte se spécialiser, passionne tout autant que le jeu de scène ce jeune homme qui cache sous une apparence tranquille une belle curiosité de la vie sous toutes ses formes. Zéna ZALZAL

Sa pièce « Enfin un ange » a été sélectionnée par le jury des éditions Le Manuscrit, une maison qui diffuse électroniquement des textes ou les édite à la demande. Dans le catalogue de Manuscrit.com disponible sur Internet, dans la rubrique Art et scénario, on peut, en effet, lire un extrait de la pièce écrite par Nicolas Khattar,18 ans, première année de médecine à...