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Les lecteurs ont voix au chapitre

Relevons le défi Le Liban traverse aujourd’hui une période critique, la plus grave depuis la guerre de 1975-90. L’atmosphère actuelle est le résultat des erreurs commises dans le passé en raison de l’accord du Caire qui a débouché sur la pire des guerres que le Liban a connues puis sur l’occupation du pays par l’armée syrienne et, enfin, sur l’accord de Taëf, lequel n’a pas été appliqué à la lettre, ni au moment opportun. Après le départ des troupes de Damas et le soulèvement populaire consécutif à l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et à tous les autres crimes politiques, la crise n’a fait que s’envenimer, sous l’influence de courants étrangers. Parallèlement, nos dirigeants n’ont pu se montrer à la hauteur de la tâche qui leur incombait, ni réussir à unifier les rangs du peuple. C’est précisément cette lacune qui a été mise à profit par les ennemis de la nation pour s’immiscer dans nos affaires intérieures. La création d’un tribunal international permettra-t-elle de dénoncer les pressions qui s’exercent sur nous et les tentatives de déstabilisation en cours ? Il faut l’espérer. Et surtout, il faut rendre l’hommage qu’elle mérite à notre armée, garante d’une indépendance chèrement acquise et pour laquelle tant de ses hommes continuent chaque jour de verser leur sang. Hilda DADOURIAN Tout pour mourir Explosion d’origine inconnue, feux d’artifice coûteux pour célébrer les noces d’un nouveau couple, mais qui font trembler tout Beyrouth, chiens flairant l’odeur des bombes cachées dans les bistrots de Gemmayzé, des gardiens volontaires de quartier qui resurgissent, comme en 1975, pour couper court aux ambitions des nouveaux terroristes… Ainsi, sous un amoncellement d’illusions, d’erreurs et de contre-vérités, le Libanais se retrouve de nouveau piégé et, devant son petit écran, il ne lit qu’un seul titre : tout pour mourir. Profaner le sacré, avilir le divin en le transformant en idole, telle semble être la raison d’exister de Fateh el-Islam, parachuté en même temps que les chefs d’el-Qaëda avec leurs longues barbes. Plus choquant est le reportage « exclusif et en direct » diffusé l’autre dimanche par une chaîne locale sur les activités de ces extrémistes qui s’expriment franchement sur leurs projets d’avenir. Et ici, tout Libanais a le droit de se poser cette grande question : pourquoi le pays est-il devenu de nouveau le centre de promotion des terroristes ? Ne devons-nous pas, au contraire, les neutraliser en faisant corps avec notre armée, unique garante de notre indépendance ? De grâce, arrêtez ces talk-shows néfastes. Nazira A. SABBAGHA Pour l’honneur du pays Il y a au Liban trois sortes d’hommes : les mécréants ingrats et traîtres, les braves gens et les titans qui, de temps en temps, nous rappellent que le Liban est une grande nation qui, lorsqu’il le faut, sait secouer le joug et redorer son blason. Ces colosses sont les militaires d’aujourd’hui qui, en près de trois semaines de combat, ont su retracer en gras l’alcyon sur l’écu de la nation, ravivant ainsi l’espoir d’un peuple en sa nation meurtrie. Une fois l’abcès crevé et les terroristes foudroyés, il ne restera aux gardiens de la nation qu’à faire taire une fois pour toutes les profanateurs du sacré. C’est dans des moments pareils que la fierté d’un peuple trop longtemps martyrisé et timide refait surface. À nos héros, merci pour la fierté que vous insufflez dans nos cœurs et l’espoir que vous représentez. Karim HONEIN L’enfant prodigue La guerre de la Syrie contre le Liban est déclenchée par partie interposée. Est-il permis à certains groupes politiques libanais de faire encore une politique de surenchère ? Dans le groupe du 8 Mars, la position de certains est compréhensible. Leur neutralité leur est bénéfique et sert à merveille leurs desseins. Un groupe, mené par le général Aoun, devrait se sentir étranger au sein de ce mouvement. Quelle affinité existe-t-il encore entre ses membres et ceux avec lesquels ils partagent les tentes de la honte au centre-ville de Beyrouth ? Ne serait-ce pas aujourd’hui pour le général Aoun l’occasion idéale de retrouver les siens ? L’histoire retiendra des hommes politiques leurs faits et sacrifices au service des intérêts supérieurs de leur pays et non leurs vœux pieux, leurs discours enflammés ou leurs guerres inutiles. Toufic KLAT Trop de fumée Si on critique la politique d’Israël, on est traité d’antisémite. Si on critique la politique de la nouvelle droite des États-Unis, on est classé antidémocrate et extrémiste islamique. On n’ose plus critiquer les déboires du gouvernement actuel sur le plan social, juridique et économique, car on risque d’être accusé d’être prosyrien. On apprécie les analyses quotidiennes qui traitent de politique et de fumées sécuritaires, mais ce « rideau de fumée » ne doit pas détourner des autres foyers de fumée… Sami CHALHOUB
Relevons le défi

Le Liban traverse aujourd’hui une période critique, la plus grave depuis la guerre de 1975-90. L’atmosphère actuelle est le résultat des erreurs commises dans le passé en raison de l’accord du Caire qui a débouché sur la pire des guerres que le Liban a connues puis sur l’occupation du pays par l’armée syrienne et, enfin, sur l’accord de Taëf, lequel n’a...