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Législatives françaises - Le premier tour a lieu demain Revers et bouleversements en vue chez les socialistes

Les socialistes français se préparent à une sévère défaite aux élections législatives, dont le premier tour a lieu demain, qui pourrait précipiter le combat des chefs pour le contrôle et la refondation du parti en vue de la prochaine présidentielle en 2012. Tous les sondages annoncent une « vague bleue », la couleur du parti UMP du nouveau président Nicolas Sarkozy, élu le 6 mai avec plus de 53 % des voix face à la socialiste Ségolène Royal et plébiscité dans les enquêtes d’opinion par les Français qui soutiennent son programme de « rupture » et de réformes. À l’issue du second tour le 17 juin, le Parti socialiste est crédité de 80 à 170 sièges (149 actuellement) sur les 577 que compte l’Assemblée nationale. L’UMP obtiendrait jusqu’à 430 députés contre 359 aujourd’hui. Seule consolation éventuelle pour les socialistes : le numéro deux du gouvernement et ex-Premier ministre Alain Juppé est en position difficile dans son fief de Bordeaux (Sud-Ouest) où une défaite l’exclurait immédiatement du gouvernement, en vertu de la règle fixée par son chef François Fillon. Pour le reste, le PS n’a pour ambition que de limiter les dégâts et d’éviter la débâcle de 1993, lorsque les socialistes et leurs alliés étaient revenus dans l’hémicycle avec seulement 70 députés. Si le premier tour donne une bonne indication de la tendance, « c’est surtout à l’issue du second tour du 17 juin qu’on aura une idée concrète de l’état de la crise au sein du PS », explique à l’AFP Frédéric Dabi de l’institut Ifop. En tout état de cause, cette crise est profonde, le Parti socialiste ayant progressivement perdu le contact avec les classes moyennes salariées et l’électorat populaire, disent les experts. Selon un sondage récent, plus de la moitié des Français pensent que le PS n’est « pas adapté aux évolutions du monde » et 55 % qu’il n’est pas « au clair sur les raisons de la défaite » à la présidentielle. Une large majorité des électeurs de Ségolène Royal (63 %) souhaitent que le PS « modifie une partie de son programme et de ses références ». Pour le politologue Henri Rey, la question n’est pas « d’imaginer une nouvelle partition » ou de faire des « systèmes d’alliances » entre l’aile gauche et ceux qui prônent un centre gauche, mais de faire de nouvelles « propositions destinées à l’ensemble des catégories de la société », comme l’a fait Nicolas Sarkozy. En cas de défaite cuisante, la lutte interne, mise en sourdine à l’approche des législatives, pourrait très vite dégénérer en guerre ouverte.
Les socialistes français se préparent à une sévère défaite aux élections législatives, dont le premier tour a lieu demain, qui pourrait précipiter le combat des chefs pour le contrôle et la refondation du parti en vue de la prochaine présidentielle en 2012.

Tous les sondages annoncent une « vague bleue », la couleur du parti UMP du nouveau président Nicolas Sarkozy,...