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Poursuite du déploiement des renforts US Au moins 35 morts dans deux doubles attentats en Irak

Au moins 35 personnes ont péri hier dans deux doubles attentats en Irak, où l’armée américaine, qui a perdu près de 3 500 soldats depuis le début du conflit en 2003, poursuit le déploiement de renforts. À al-Qurnah, près de Bassora (Sud), deux attaques-suicide aux véhicules piégés ont été commises presque simultanément et à une heure de grande affluence, faisant 16 morts et 32 blessés. « Un minibus a d’abord explosé dans une gare routière et une voiture piégée a explosé sur un marché de la ville », a précisé le lieutenant de police Imad Abdel Wahid. Dans un autre double attentat visant un lieu de culte chiite à Dakouk, ville habitée majoritairement par des Turcomans chiites, dans le nord du pays, au moins 19 personnes ont été tuées et 22 blessées, dont 11 graves. « Un kamikaze a déclenché sa ceinture d’explosifs dans la mosquée chiite d’al-Thiqlaine à Dakouk et une voiture piégée a explosé peu après à l’extérieur du site », a expliqué le général Barhan Habib de la police de Kirkouk, ville pétrolière située à 45 km au nord de Dakouk et à 250 km au nord de Bagdad. Par ailleurs, à la périphérie de Kirkouk, un officier de l’armée irakienne et sa fille de deux ans ont été abattus dans une rue par des hommes armés, selon la police locale. La veille déjà, au moins 19 personnes avaient péri dans cinq attentats à travers le pays, dont neuf dans une attaque-suicide au camion piégé contre un poste de police dans une localité proche de la frontière syrienne. Toujours jeudi, des hommes armés ont attaqué le domicile d’un haut gradé de la police près de Baaqouba (Nord-Est), tuant 14 personnes, dont son épouse et son frère, a annoncé hier ce gradé, le colonel Ali al-Jourani, qui ne se trouvait pas chez lui au moment des faits. Les 12 autres morts sont des gardes, tandis que trois des enfants du colonel ont été enlevés par les assaillants. Baaqouba est la capitale de la province de Diyala, un Irak en miniature où vivent sunnites, chiites et Kurdes, et qui est le théâtre de violences confessionnelles sanglantes. La branche irakienne d’el-Qaëda y est bien implantée et les pertes infligées aux forces de sécurité irakiennes et aux soldats américains s’y sont accentuées depuis début 2007. Depuis le 1er juin, 21 GI sont morts en Irak, ce qui porte à au moins 3 494 le nombre de soldats ou personnels assimilés américains tués depuis l’invasion de mars 2003, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres du Pentagone. Le mois de mai avait déjà été particulièrement meurtrier pour l’armée américaine avec 123 soldats tués, le nombre le plus élevé en un mois depuis novembre 2004. L’armée explique ce bilan sanglant par la stratégie adoptée en début d’année, dont la priorité est de mettre fin à l’escalade de violences à Bagdad avec l’aide de renforts. Pour tenter de lutter contre la violence endémique, l’armée américaine poursuit le déploiement de renforts concentrés pour l’essentiel à Bagdad. Près de 85 000 soldats américains et irakiens sont mobilisés dans le cadre d’un plan de sécurisation de Bagdad, lancé il y a près de quatre mois. Et après l’arrivée des derniers renforts dans les prochaines semaines, 160 000 soldats américains seront déployés en Irak. Mais, jeudi, un nouveau conseiller du président George W. Bush, le général Douglas Lute, a émis des doutes sur cette stratégie. Les renforts n’auront que « des conséquences localisées et limitées dans le temps » s’ils ne sont pas accompagnés parallèlement d’efforts de l’armée irakienne et de ministères civils américains, a-t-il dit.

Au moins 35 personnes ont péri hier dans deux doubles attentats en Irak, où l’armée américaine, qui a perdu près de 3 500 soldats depuis le début du conflit en 2003, poursuit le déploiement de renforts.

À al-Qurnah, près de Bassora (Sud), deux attaques-suicide aux véhicules piégés ont été commises presque simultanément et à une heure de grande affluence, faisant...