Formule 1 - Ferrari compte sur le GP du Canada ce week-end pour revenir à la charge Alonso et McLaren-Mercedes attendus aux tournants à Montréal

Fernando Alonso, leader du championnat du monde, et sa McLaren-Mercedes redoutable d’efficacité et de fiabilité sont attendus aux tournants du circuit Gilles-Villeneuve de Montréal par le duo frustré de Ferrari, dimanche pour le Grand Prix du Canada. Car même si Kimi Raikkonen et Felipe Massa ont remporté trois des cinq premières courses pour la Scuderia, les Flèches d’argent semblent néanmoins avoir pris un certain ascendant en ce début de saison, surtout à Monaco lors d’un Grand Prix outrageusement dominé et conclu sur un doublé Alonso-Lewis Hamilton. Du coup, McLaren-Mercedes débarque au Canada avec 20 points d’avance sur Ferrari au championnat constructeurs, tandis qu’Alonso et Hamilton mènent le bal des pilotes avec 38 points chacun, le double champion du monde héritant du titre de leader au bénéfice de ses deux victoires. Mais la Scuderia, et en particulier ses pilotes Kimi Raikkonen et Felipe Massa, veut croire que Monaco n’est qu’un avatar dû à la spécificité du circuit et compte sur les deux courses transatlantiques, GP du Canada dimanche et GP des États-Unis le dimanche suivant, pour revenir à la charge. Schumacher six fois « Nous pensons que notre voiture sera efficace » sur le circuit canadien, assure le directeur technique de la Scuderia, Stefano Domenicali. « Il n’y a pas de raison pour que nous ne soyons pas en mesure de viser la victoire à Montréal après un week-end à Monaco où nos performances n’ont pas vraiment reflété notre potentiel. » Surtout que le circuit Gilles-Villeneuve, du nom du légendaire pilote québécois dont tout un pays commémore les 25 ans du décès au volant d’une Ferrari, a souvent vu rouge ! À lui seul, Michael Schumacher a imposé le cheval cabré à six reprises de 1997 à 2004. Au total, Ferrari compte 11 succès sur l’île Notre-Dame depuis la première édition du GP en 1967, contre 9 à McLaren-Mercedes. Et l’empattement long des F2007, qui est peut-être – au moins en partie – à l’origine du net retrait des Rouges face aux Flèches d’argent sur le tortueux tracé monégasque, pourrait redevenir un avantage au Canada. Ou du moins ne plus pénaliser les Ferrari. « En raison de sa situation (sur les routes de l’île Notre-Dame), on pourrait dire que ce circuit a quelque chose d’urbain, mais rien à voir avec Monaco ! » prévient Massa, auteur de deux des trois victoires de Ferrari cette saison et troisième en principauté. Avantage statistique Les caractéristiques du circuit de Montréal se rapprochent en effet plus de celles du tracé de Melbourne où Raikkonen a survolé le GP d’Australie en ouverture de saison et où les F2007 étaient tellement supérieures au reste du plateau que seuls des ennuis mécaniques ont vraisemblablement empêché Massa d’assurer un doublé. À Montréal, Ferrari utilisera en outre de nouveaux ailerons avant et arrière. Le système de freinage et de refroidissement des disques a également été spécialement adapté à cette épreuve, la plus violente pour les freins. Toutefois, sur les deux dernières courses au Canada, Alonso et McLaren-Mercedes ont statistiquement l’avantage. Le pilote, alors au volant d’une Renault, a remporté le Grand Prix l’an passé en battant la Ferrari de Michael Schumacher. L’écurie, elle, avait remporté le GP l’année précédente grâce à Kimi Raikkonen, aujourd’hui chez Ferrari. « Jusqu’à l’an dernier, je n’avais pas eu de très bons résultats au Canada et la victoire a été un moment fantastique », salive encore Alonso qui prédit « de nombreux abandons » sur ce circuit « où il est amusant de piloter car il y a plusieurs endroits où doubler ».