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Un journaliste irakien enlevé et assassiné à Bagdad ; douze tués dans des attaques à travers le pays Zebari exhorte la coalition à ne pas « déguerpir » d’Irak

Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a exhorté hier, lors d’une visite surprise en Australie, les forces de la coalition à ne pas « déguerpir » de son pays. Entre-temps, les violences se sont poursuivies en Irak, où douze personnes ont été tuées, et un journaliste irakien enlevé et assassiné. «Nous sommes tous témoins des pressions croissantes à Washington, à Londres et en Europe, mais je pense que ce n’est pas le moment de déguerpir », a plaidé M. Zebari, lors d’une conférence de presse organisée aux côtés de son homologue australien, Alexander Downer. « Je pense que c’est le moment de rester aux côtés des populations que vous avez aidées à libérer et que vous avez assistées », a-t-il ajouté. MM. Zebari et Downer ont également évoqué le rôle futur de la Grande-Bretagne en Irak alors que la presse britannique a affirmé dimanche que le président américain George W. Bush s’attendait à un retrait des forces britanniques après le remplacement de Tony Blair par Gordon Brown, le 27 juin, au 10, Downing Street. « Je n’ai perçu aucun signal venant de Grande-Bretagne qui annoncerait un écart entre la position de Gordon Brown et celle de Tony Blair », a déclaré Alexander Downer. « Gordon Brown a réaffirmé son soutien au gouvernement démocratique d’Irak (...) », a-t-il assuré. M. Zebari a en revanche semblé moins confiant sur ce point. « Nous comprenons les réalités politiques de la Grande-Bretagne (...). Je pense qu’il est très important qu’il n’y ait aucun signe de faiblesse au sein de la coalition parce que ce sont des temps cruciaux », a déclaré le chef de la diplomatie irakienne. Parallèlement, le président américain George W. Bush a réaffirmé hier l’importance de progrès politiques en Irak, au cours d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre Nouri al-Maliki un an après sa prise de fonctions, a annoncé la Maison-Blanche. « Le Premier ministre Maliki a souligné son engagement déterminé à parvenir à la réconciliation nationale et a informé (M. Bush) de l’état le plus récent d’initiatives législatives comme la loi sur les hydrocarbures et le processus de révision de la Constitution », a rapporté devant la presse un porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Fratto. M. Fratto a reconnu que les progrès n’étaient pas « aussi rapides que tout le monde le voudrait ». MM. Bush et Maliki ont aussi dit la nécessité de voir « tous les voisins de l’Irak jouer un rôle constructif ». Sur le terrain, les violences se sont poursuivies. Un journaliste irakien a été enlevé et assassiné dimanche à Bagdad, rejoignant la longue liste des professionnels des médias victimes de la violence en Irak, le conflit le plus meurtrier pour la presse, a annoncé hier son employeur, al-Zaman, l’un des principaux quotidiens du pays. Par ailleurs, douze personnes ont été tuées hier dans des attaques en Irak, dont sept dans une embuscade visant un minibus au nord de Bagdad. En outre, des hommes armés ont attaqué hier un convoi militaire logistique britannique dans la ville chiite de Bassora (Sud), a-t-on appris auprès de l’armée britannique. L’attaque a fait au moins une victime selon un photographe de l’AFP, qui a vu un corps brûlé, traîné dans les rues par des habitants, qui ont dansé autour en faisant des signes de victoire. Un obus de mortier ou une roquette a explosé dimanche sur le toit du Parlement irakien, situé au sein de la Zone verte ultraprotégée, causant des dommages matériels, mais sans faire de victimes, a-t-on appris hier auprès d’un député chiite. Enfin, l’armée américaine a déclaré hier avoir retrouvé lors d’une opération contre el-Qaëda cinq Irakiens, dont un enfant, enlevés et torturés par des « combattants étrangers ». Les quatre hommes et l’enfant, dont l’âge n’est pas précisé, ont été découverts dans une pièce cadenassée à Garma, 30 km à l’ouest de Bagdad, dans la province de l’Anbar, un fief de la guérilla sunnite. Ils ont été battus avec des chaînes, des câbles et des tuyaux, a déclaré l’armée dans un communiqué, en précisant que l’enfant avait dit avoir reçu des décharges électriques à la langue. « Les otages ont déclaré que leurs ravisseurs étaient des combattants étrangers qui parlaient avec des accents différents », ajoute l’armée.
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a exhorté hier, lors d’une visite surprise en Australie, les forces de la coalition à ne pas « déguerpir » de son pays. Entre-temps, les violences se sont poursuivies en Irak, où douze personnes ont été tuées, et un journaliste irakien enlevé et assassiné.
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