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Actualités - CHRONOLOGIE

France - La campagne des législatives s’est ouverte hier Sarkozy et son camp confiants face à une gauche déboussolée

La campagne des législatives s’est ouverte hier en France et le président Nicolas Sarkozy et son camp l’abordent en position de force face à une gauche déboussolée, forts d’un capital confiance qui gonfle leur espoir d’obtenir une large majorité à l’Assemblée. Un mois à peine après la présidentielle, les Français éliront les 10 et 17 juin leurs 577 députés parmi 7 750 candidats. Le Premier ministre François Fillon, qui s’est posé en chef de la campagne, a fait d’une large victoire une « étape préalable » à la mise en œuvre du vaste projet de réformes présidentiel. M. Fillon et une douzaine de membres du gouvernement briguent un siège de député. Le Premier ministre a appelé ses troupes à garder la tête froide car, selon lui, « rien n’est gagné ». Mais la situation se présente très bien pour l’UMP. Doté de 359 députés contre 150 au Parti socialiste, l’UMP peut espérer faire mieux. Il est crédité d’environ 320 à 400 sièges selon les sondages. L’opposition PS devra, elle, batailler pour se maintenir à son niveau de 2002. Son moral est entamé : encore sonné par l’échec de Ségolène Royal à la présidentielle, le parti est en proie à des luttes de pouvoir et déstabilisé par le débauchage de personnalités de gauche, comme Bernard Kouchner, nommé ministre des Affaires étrangères. « La gauche s’apprête à subir une nouvelle raclée », avec un choix entre « défaite, déroute ou débâcle », jugeait Libération (gauche). Pour remonter la pente, certains au PS espèrent un sursaut. Le chef du PS et compagnon de Mme Royal, François Hollande, a lancé dimanche « un appel aux Français » à ne pas donner à l’UMP « tous les leviers de commande ». « Il y a péril et il y a urgence », selon lui. Pour les autres partis d’opposition, l’affaire se présente également mal. Les communistes, qui ont 21 députés, pourraient en perdre la moitié. Les Verts, qui en ont trois, jouent leur survie parlementaire faute d’accord avec le PS. Quant aux 29 centristes de l’UDF, 24 ont fait allégeance à Sarkozy et seuls cinq se présenteront sous la bannière du nouveau Mouvement démocrate fondé par François Bayrou. Ce dernier a exhorté les Français à faire entrer à l’Assemblée « des avocats » défendant leurs intérêts « et pas seulement des béni-oui-oui qui vont ratifier une décision prise ailleurs ». Omniprésent, Nicolas Sarkozy a démarré son quinquennat en trombe, affichant son intention de piloter toute une série de dossiers, y compris certains sensibles et exposés comme celui d’EADS. Lundi, après un week-end en famille dans le sud-est avec bain de foule, footings, poignées de main et autographes, il a redit en recevant le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering sa volonté « d’aller vite » pour relancer la construction européenne et obtenir un accord des 27 sur un projet de traité simplifié. M. Sarkozy, qui prône un « minitraité », doit rencontrer demain à Bruxelles le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Avec son « superministre » de l’écologie Alain Juppé, il a d’autre part reçu hier les associations écologistes leur promettant de « passer à l’action ». Une grande conférence sur l’environnement est prévue à l’automne. D’après plusieurs sondages, les Français approuvent largement ses premiers choix. Plus des deux tiers sont satisfaits du gouvernement nommé, plus féminin et ouvert à des personnalités de gauche et du centre. Près de 80 % jugent l’équipe dynamique et compétente. Certains ministres suscitent même l’enthousiasme, tels Kouchner, Rachida Dati (Justice) ou Jean-Louis Borloo (Économie). « C’est l’état de grâce », jugeaient hier Le Figaro (conservateur) et La Croix (catholique).
La campagne des législatives s’est ouverte hier en France et le président Nicolas Sarkozy et son camp l’abordent en position de force face à une gauche déboussolée, forts d’un capital confiance qui gonfle leur espoir d’obtenir une large majorité à l’Assemblée.
Un mois à peine après la présidentielle, les Français éliront les 10 et 17 juin leurs 577 députés...