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Diplomatie - Le président iranien est attendu ce week-end à Abou Dhabi Visite historique d’Ahmadinejad aux Émirats

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, se rend ce week-end aux Émirats arabes unis, pour la première visite de ce niveau depuis la révolution islamique de 1979, même si les relations restent troublées notamment par un différend territorial. Selon une source présidentielle iranienne, M. Ahmadinejad doit visiter le sultanat d’Oman et les Émirats arabes unis demain et lundi. D’après le quotidien omanais « al-Shabibah», il est attendu à Mascate aujourd’hui pour une visite de deux jours. La visite de M. Ahmadinejad à Abou Dhabi, à l’invitation selon Téhéran de son homologue émirati Khalifa ben Zayed al-Nahyane, sera la première d’un président iranien dans les Émirats arabes unis depuis l’avènement de la République islamique. Le déplacement du président iranien à Oman doit consolider les bonnes relations qu’entretiennent Téhéran et Mascate. Elles ont été longtemps tendues en revanche avec les monarchies du Golfe, notamment à cause du soutien de ces dernières à l’Irak de Saddam Hussein au moment de son entrée en guerre contre l’Iran en 1980. À ceci s’ajoutent les craintes pour ces monarchies de faire les frais d’une tension croissante, voire d’un conflit, entre leur allié traditionnel américain et l’Iran. Téhéran ne se prive pas pour sa part de condamner les liens privilégiés qu’entretiennent certains États de la péninsule Arabique avec les États-Unis, notamment en matière de sécurité et de coopération militaire. La visite qu’a entamée le vice-président américain, Dick Cheney, au Proche-Orient illustre la solidité de ces liens. À cet égard, l’Iran a vu d’un mauvais œil l’installation l’an dernier à Dubaï d’un bureau du département d’État américain chargé d’établir des liens avec la communauté iranienne dans l’émirat. Enfin, le Conseil de coopération du Golfe a émis à plusieurs reprises ses réserves sur le programme nucléaire iranien. Dans le cas des Émirats, un motif supplémentaire de tension remonte à 1971, quand Téhéran a pris le contrôle, au départ des forces britanniques, de trois îles stratégiques à l’entrée du Golfe (Abou Moussa, la Grande et la Petite Tomb). Abou Dhabi, qui revendique sa souveraineté sur ces territoires, a demandé à de multiples reprises à Téhéran de mettre fin à leur occupation ou alors de porter l’affaire devant la Cour internationale de justice (CIJ). Dernier incident en date dans cette zone, les forces émiraties ont arrêté la semaine dernière douze plongeurs sous-marins iraniens dans leur zone économique exclusive selon Abou Dhabi, et dans les eaux internationales selon Téhéran. Les Émirats ont décidé mercredi de les libérer en gage de bonne volonté à quelques jours de la visite de M. Ahmadinejad. Celui-ci devrait notamment célébrer la vigueur des relations économiques avec le premier partenaire commercial de l’Iran. Dubaï abrite la plus grande partie des 400 000 Iraniens résidant aux Émirats, sur un total de 4,1 millions, selon les chiffres du consulat iranien. C’est la véritable plaque tournante du commerce extérieur iranien. Près de 20 % (hors produits pétroliers raffinés) des importations iraniennes provenaient des Émirats pour l’année fiscale iranienne 2005-2006, avec 7,67 milliards de dollars, selon les chiffres de la Banque centrale à Téhéran. Les Émirats sont aussi le principal réceptacle de l’évasion de capitaux iraniens, sur laquelle aucun chiffre officiel n’est disponible. Le Conseil des affaires iranien (Iranian Business Council) dans les Émirats estime pour sa part que les Iraniens y détiennent l’équivalent de 300 milliards de dollars d’actifs.

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, se rend ce week-end aux Émirats arabes unis, pour la première visite de ce niveau depuis la révolution islamique de 1979, même si les relations restent troublées notamment par un différend territorial. Selon une source présidentielle iranienne, M. Ahmadinejad doit visiter le sultanat d’Oman et les Émirats arabes unis demain et...