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Des députés irakiens veulent adopter une loi sur le départ des troupes US

Des députés irakiens rassemblent leurs forces pour adopter un projet de loi imposant une date pour le départ des troupes américaines du pays, a indiqué hier un parlementaire chiite. « Nous avons déjà recueilli les signatures de 144 députés (sur 275) pour adopter un projet de loi prévoyant un calendrier de retrait des troupes américaines », a déclaré à l’AFP Baha al-Araji, un proche du chef radical chiite Moqtada Sadr, vivement opposé à l’occupation américaine. « Ces signatures ont été remises au président du Parlement. Un comité a été formé sous ma direction, pour demander aux ministères en charge de la sécurité de suggérer une date à laquelle leurs forces seront prêtes à prendre en charge la sécurité du pays », a-t-il ajouté. Baha al-Araji a indiqué qu’il espérait que le projet de loi puisse être discuté au Parlement d’ici à quelques jours. Selon le député kurde Mahmoud Othman, il s’agit davantage d’une prise de position qui n’engage pas le gouvernement et non d’une loi contraignant à un retrait. « Une majorité de parlementaires souhaite que le calendrier de retrait fasse l’objet d’un accord entre Irakiens et Américains », a-t-il poursuivi. Par ailleurs, le commandant de la Force multinationale en Irak, le général américain David Petraeus, a demandé hier à ses soldats de ne pas maltraiter les prisonniers irakiens, après la publication d’un rapport selon lequel plus d’un tiers des marines et GI sont favorables à la torture. « Certains pourraient avancer qu’il serait plus efficace d’autoriser une forme de torture pour obtenir des renseignements de l’ennemi. Ils auraient tort », a écrit le général dans une lettre adressée aux troupes en Irak, publiée sur le site Internet de la Force multinationale. « Au-delà du fait que de telles actions sont de toute évidence illégales, l’histoire nous montre qu’elles ne sont pas non plus utiles ou nécessaires la plupart du temps », a-t-il ajouté. « Je comprends parfaitement les émotions que chacun peut ressentir en Irak. Voir un de ses camarades tué par un ennemi barbare peut entraîner de la frustration, de la colère et un désir de vengeance immédiate », a reconnu le général Petraeus. « Mais dans tout ce que nous faisons, nous devons observer les règles et les valeurs qui nous imposent de traiter les non-combattants et les détenus avec dignité et respect. Nous sommes des guerriers, mais nous sommes aussi des êtres humains », a-t-il conclu. Respectivement 41 % des soldats de l’armée de terre et 44 % des marines déployés en Irak estiment que la torture devrait être autorisée pour sauver des vies ou obtenir des informations importantes, selon un rapport du Pentagone publié hier. 36 % des soldats de l’armée de terre et 39 % des marines sont par ailleurs favorables à l’utilisation de la torture pour obtenir des informations importantes concernant les insurgés, selon ce rapport, achevé en novembre, mais qui n’a été publié qu’hier sous une forme censurée après des fuites dans la presse. Environ 10 % des militaires interrogés ont aussi indiqué avoir maltraité des civils irakiens alors que ce n’était pas nécessaire, soit en détruisant leur propriété, soit en les frappant. Enfin, quatre soldats américains ont été tués dans des attaques jeudi en Irak, a annoncé hier l’armée américaine. Ces décès portent à 3 386 le nombre de soldats et personnels assimilés américains tués en Irak depuis mars 2003, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres du Pentagone.

Des députés irakiens rassemblent leurs forces pour adopter un projet de loi imposant une date pour le départ des troupes américaines du pays, a indiqué hier un parlementaire chiite. « Nous avons déjà recueilli les signatures de 144 députés (sur 275) pour adopter un projet de loi prévoyant un calendrier de retrait des troupes américaines », a déclaré à l’AFP Baha...