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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITIONS - À la galerie Janine Rubeiz jusqu’au 30 mai Joseph Chahfé estampille ses questionnements

À travers une gamme de toiles abstraites et une installation vidéo, Joseph Chahfé, de passage au Liban et plus particulièrement à la galerie Janine Rubeiz (jusqu’au 30 mai), livre ses émotions, ses inquiétudes et ses questionnements. Une démarche élaborée par l’artiste depuis ses débuts et qui ne cesse d’évoluer avec lui. Après avoir poursuivi des études d’art plastique à l’Université de Québec à Montréal, Joseph Chahfé s’est installé au Canada, mais n’a cessé depuis d’effectuer des va-et-vient dans son pays natal, le Liban. Esprit migrateur et donc universel, il est parvenu à créer sa propre dialectique qui n’arrête pas, avec le temps, de s’alimenter de ses propres expériences. Ses toiles sont un vaste champ d’expérimentation où il projette et transfère émotions, pulsions et images. Badigeonner la surface, appliquer la couleur, composer sur un film en plastique puis transférer, superposer, déchirer, estomper. Autant d’opérations qui traduisent un cheminement personnel mêlé d’imprévus et de hasards. Et peu importe le support utilisé par l’artiste. Il n’est qu’objet et outil. Sur ses surfaces empâtées puis délayées, le lacunaire s’harmonise avec le condensé, le vide avec le plein, le léger avec le dense et le visible dissimule des îlots d’incertitudes et des univers d’ambiguïté. Les déchirures, ruptures et empreintes évoquent des blessures intimes et renvoient à une certaine dualité. Ambiguïté et rupture Par ses jeux calligraphiques, qui ne sont qu’un besoin identitaire, Joseph Chahfé affirme son appartenance au monde. « Si je suis amateur de calligraphie, je ne suis pas pour autant calligraphe, dit l’artiste. Ces graffitis et signes qui parcourent la toile sont semblables à un mouvement respiratoire. Ils sont ma manière de m’exprimer. » Et de poursuivre : « Je ne cherche pas à faire un travail évident et clair. J’ai besoin de sentir que le regard voyage et fouille pour se retrouver. » Dans ce voyage physique qui devient par la suite spirituel, l’artiste montre le chemin. Strate après strate, il tente de défricher les plis de la mémoire. « Une mémoire collective qui a tendance à s’enrayer et à ne plus voir clair, confie-t-il. Je veux montrer que tout le genre humain est partout semblable. N’avons-nous tous pas les mêmes larmes salées ? » Ainsi dans son installation, un film vidéo illustre des vagues qu’il projette sur un aquarium où s’est déposé du gros sel. Par cet autre média visuel, Joseph Chahfé oriente à nouveau le regard vers d’autres directions. Histoire de susciter de nouveaux doutes et d’aboutir encore à de nouveaux questionnements. Colette KHALAF
À travers une gamme de toiles abstraites et une installation vidéo, Joseph Chahfé, de passage au Liban et plus particulièrement à la galerie Janine Rubeiz (jusqu’au 30 mai), livre ses émotions, ses inquiétudes et ses questionnements. Une démarche élaborée par l’artiste depuis ses débuts et qui ne cesse d’évoluer avec lui.

Après avoir poursuivi des études d’art...