Le Liban devrait opter
pour la neutralité
Non au torpillage de la
présidentielle par défaut de quorum
Ce n’est pas tous les jours qu’une idée séduisante et d’une importance capitale pour l’avenir du pays est lancée dans le débat public au plus haut niveau de la sphère politique. Il en est ainsi de la neutralité du Liban, que les évêques maronites, réunis hier à Bkerké, ont proposé sans ambages comme solution pour tenir le Liban « à l’écart des axes qui se forment dans la région ».
Tout aussi incisif a été le rappel par les prélats de l’importance du respect des délais constitutionnels concernant l’élection présidentielle. Comme à son habitude, c’est en tranchant dans le vif que Bkerké a fait savoir que tout boycott de la séance par défaut de quorum serait synonyme de torpillage de l’opération de vote. Le retour annoncé des ministres de l’opposition, officiellement pour « expédier les affaires courantes », mais sans revenir sur les démissions, laisse toutefois espérer que le dossier de la présidentielle pourra peut-être faire l’objet d’un consensus interne avant l’expiration des délais. Ce come-back, qui n’est pas sans faire figure d’apaisement relatif dans un climat politique et sécuritaire tendu à l’extrême, est aussi un signe d’assouplissement dans la position de l’opposition, le Hezbollah ayant vraisemblablement donné son aval pour que ses ministres réintègrent leurs ministères.
Nos informations et les articles de Lélia MEZHER, Scarlett HADDAD et Émile KHOURY
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