Éducation - Bientôt un café des sciences à Beyrouth Lancement d’une exposition sur l’aviation, organisée par le CNRS et l’ambassade de France

Dans le cadre du projet de promotion de la culture scientifique et technologique, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), en collaboration avec l’ambassade de France, Solidere, le quotidien an-Nahar et l’Université libanaise, a inauguré l’exposition « L’avion, comment ça marche ? », à la Planète de la découverte relevant de Solidere, près du centre Starco. Cette exposition à but pédagogique sur l’aéronautique n’est pas la première du genre, puisqu’elle avait été précédée de deux autres, l’une sur la mosaïque de la physique, et la seconde sur les mathématiques. L’intérêt de ces expositions, auxquelles le Centre des sciences à Orléans a contribué, est qu’elles s’adressent à un large public d’élèves et d’étudiants de divers établissements, sans compter qu’elles sont itinérantes et se sont produites dans d’autres villes, comme Saïda, Tripoli et Zahlé, a indiqué à L’Orient-Le Jour Mouïn Hamzé, secrétaire général du CNRS. L’exposition sur l’aéronautique vise à intéresser les jeunes au sujet. La salle réservée à cet effet à la Planète de la découverte est recouverte de posters portant sur différents aspects du domaine de l’aviation, allant de l’évolution des postes de pilotage à travers les décennies, aux efforts de réduction de la pollution atmosphérique, à l’évolution du transport aérien, à la sécurité… Des programmes informatiques sont mis à la disposition des jeunes, et des moniteurs sont là pour répondre à leurs questions et faire des démonstrations sur écran. Enfin, des maquettes des différents modèles d’Airbus, notamment le futur géant que sera l’A380, sont exposées. L’exposition, ouverte au public, se poursuivra à la Planète de la découverte jusqu’au 25 mai puis au siège de l’Université libanaise de Tripoli du 30 mai au 22 juin. Le lancement a eu lieu en présence du président et du secrétaire général du CNRS, respectivement Georges Tohmé et Mouïn Hamzé, de l’attaché de coopération près l’ambassade de France Jean-Noël Baléo, du vice-directeur général des opérations à Solidere, Diab Ayoub, ainsi que d’un nombre de scientifiques et d’étudiants. M. Hamzé a précisé que la « mosaïque de la physique » a attiré 3 340 visiteurs à Beyrouth et quelque deux mille dans les autres villes réunies, alors que celle sur les mathématiques a été visitée par 4 175 élèves dans la capitale et 412 à Saïda. Interrogé par L’Orient-Le Jour sur l’intérêt d’une pareille initiative, M. Baléo a précisé que ces expositions étaient également organisées par le gouvernement français en métropole, en vue d’intéresser la jeunesse aux avancées technologiques et scientifiques, mais aussi pour susciter des vocations scientifiques, dans des filières qui n’attirent plus beaucoup la jeunesse. « Pour un jeune aujourd’hui, cela peut paraître aride de choisir les mathématiques, la physique ou la chimie, alors que d’autres domaines apparaissent plus simples ou plus attrayants », ajoute-t-il. Et de poursuivre : « Nous essayons aussi de dire aux jeunes Libanais que le français n’est pas seulement une langue pour les savants, les poètes, mais aussi pour les pilotes d’avion, les ingénieurs, les mathématiciens, et pour tous ceux qui aiment la science. » Toujours dans le cadre de la promotion de la culture scientifique, des cafés spécialisés ayant pour thème les sciences seront bientôt organisés par le CNRS et l’ambassade de France, en partenariat avec an-Nahar. Le premier devrait avoir lieu le 1er juin, dans un café de Beyrouth, et portera sur le thème des femmes et la science. Le débat sera animé par Michèle Le Duc, présidente de la Société française de physique.