Post Scriptum (= PS) Laurent le Magnifique

Accabler un homme (ou une femme) à terre, en français cela s’appelle donner le coup de pied de l’âne. DSK, que Ségolène Royal avait tout particulièrement distingué dans la dernière phase de sa campagne, laissant entendre qu’elle en ferait un Premier ministre, a été le tout premier à l’attaquer, au sein du PS, après la défaite. Beaucoup moins asinien, et même diablement avisé, le chevronné Laurent Fabius, qui guigne depuis si longtemps le contrôle du parti, choisit de la jouer cool et rassembleur. Il ne veut pas, dit-il, compromettre les chances des socialistes aux législatives de juin par une lessive précipitée du linge sale en famille. En fait, son expérience lui apprend sans doute que la vague bleue de la droite ne pourra pas être contenue au Parlement. Donc, que le PS va de nouveau être battu. Et de nouveau, sous la double égide du couple Hollande-Royal. Après quoi, il n’aurait plus, lui Laurent qu’on appelle Poupou II (Poulidor, éternel second du Tour de France), qu’à rafler la mise. J. I.