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Concurrence au sommet pour « rénover » le parti Au lendemain de la défaite de Royal, la tempête se lève au PS

Un nouvel avis de tempête s’annonce au PS : le parti vient d’encaisser son troisième échec présidentiel consécutif, alors que les plaies restent mal pansées depuis les déchirures du référendum sur la Constitution européenne en 2005. Les socialistes doivent pourtant se remobiliser à l’approche des législatives (10 et 17 juin) pour tenter de sauver les meubles. À peine sa défaite annoncée, Ségolène Royal a affirmé sa volonté de poursuivre « le combat » et d’assumer « la responsabilité qui lui incombe désormais ». Se posant en rassembleuse, elle a promis d’« approfondir la rénovation de la gauche et la recherche de nouvelles convergences » au-delà du PS. Hier, elle a demandé aux siens de rester « unis » pour « rénover et refonder ». « Notre talisman c’est l’unité », a-t-elle déclaré à la presse. L’heure des règlements de comptes semble pourtant avoir sonné. Ouvrant le feu, l’ex-ministre des Finances Dominique Strauss-Kahn, un social-démocrate largement battu par Ségolène Royal lors des primaires internes au parti, a déclaré que la défaite de cette dernière est « grave » et a estimé que la gauche avait perdu parce qu’elle ne s’était pas suffisamment rénovée. Il a porté un jugement « sévère » sur le fonctionnement du PS « depuis cinq ans » sous la houlette de François Hollande, également compagnon de Mme Royal : « Nous ne nous sommes pas renouvelés » et le parti « n’a pas su faire une gauche moderne ». Appelant à « mettre en œuvre le renouveau », il s’est dit « disponible pour le faire ». « Il y a d’autres possibilités » que Mme Royal pour incarner la nécessaire rénovation du PS, a lancé M. Strauss-Kahn. Un proche de Mme Royal, le chef du groupe PS à l’Assemblée Jean-Marc Ayrault, lui a aussitôt « déconseillé » de « continuer sur ce ton agressif ». M. Hollande se trouve en tout cas sur la défensive. Le chef du PS a assuré hier qu’il ne tolèrerait pas de « règlements de comptes » : les socialistes et la gauche doivent d’abord se mettre « en ordre de bataille » pour les législatives, a-t-il dit. Reste à savoir derrière qui et dans quelles conditions : en passant des accords avec les alliés traditionnels à gauche ? avec le centre ? La direction du PS se retrouvait dès hier soir pour en discuter dans une ambiance qui s’annonçait houleuse, avant une réunion samedi du Conseil national, le parlement interne du parti. Certains au PS, au premier rang desquels l’ex-Premier ministre Laurent Fabius, ont prévenu dès hier qu’ils refuseraient de « droitiser la gauche » et préféraient s’en tenir aux alliés classiques du PS.
Un nouvel avis de tempête s’annonce au PS : le parti vient d’encaisser son troisième échec présidentiel consécutif, alors que les plaies restent mal pansées depuis les déchirures du référendum sur la Constitution européenne en 2005. Les socialistes doivent pourtant se remobiliser à l’approche des législatives (10 et 17 juin) pour tenter de sauver les meubles.
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