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EXPOSITION - À la galerie Surface libre jusqu’au 19 mai Circonvolutions du marbre et expressions du bronze chez Gago

Des sculptures modernes figuratives sur les thèmes des corps, des masques, du mouvement et de la forme, signées Gago, occupent l’espace de la galerie Surface libre* jusqu’au 19 mai. Une cinquantaine de pièces, de petites et moyennes dimensions, en marbre, en bronze, parfois mariant les deux matériaux, attestent d’un talent empreint d’une grave légèreté. Du marbre blanc, il tire des circonvolutions étonnantes. Des volutes et sinuosités sensuelles, lisses et brillantes, qui révèlent tantôt un Yogi en posture de lotus, tantôt un Pécheur à la ligne, d’autres fois une silhouette alanguie, des corps imbriqués ou encore Adam et Ève se tenant par la main. Des pièces toutes en courbes, en vides et déliés, qui dégagent une impression de légèreté et de mouvement gondolant. Dans le marbre noir, il taille des pièces plus massives. Un couple soudé par un tronc commun, une figuration puissante du Génocide représenté par une main énorme enserrant ce qui ressemble à une tête humaine ou encore une Fourmi géante aux pattes en bronze. Dans le bronze, par contre, il passe indifféremment de la finesse des lignes à la puissance expressive du bloc traité en patine. Dans ce registre, l’artiste inscrit avec force un message, notamment dans la série de petits masques sur longue tige intitulés Dame, Spectre, Joker ou Pharaon... Ou encore dans celle des figures thématiques reproduites avec vigueur et éloquence. À l’instar d’un violoncelliste, d’un saxophoniste ou encore de joueurs de Backgammon bien campés. Sans oublier, une saisissante effigie de femme, noueuse et vociférante, qui, les poings levés vers le ciel, semble pourfendre un sort funeste... Puis il y a les figures animalières, comme celles d’un coq hurlant à gosier déployé ou d’un chat sauvage s’étirant, le dos rond et les pattes distendues... Celles, primesautières, d’un gracile cycliste, d’une ballerine sous parapluie ou d’un duo d’amoureux sous chapeau chinois ! Des sculptures majoritairement de belle facture. Et qui ébauchent, tantôt en un dédale de formes souples et mouvantes, tantôt en volumes généreux aux saillies et aspérités anguleuses, une vision à la fois sereine et enjouée, sensuelle et perspicace de la vie dans ses diverses facettes. De son vrai nom Gagik Gevorgian, Gago est né en 1973 en Arménie. Après avoir suivi dès l’âge de sept ans différentes formations artistiques, en dessin, peinture et sculpture, il se spécialise dans cette dernière discipline aux Beaux-Arts d’Erevan, avant de venir s’établir au début des années 2000 au Liban. Trois participations au Salon d’automne du Musée Sursock, en 2004, 2005 et 2006, laissent présager à ce talentueux sculpteur un certain avenir. Zéna ZALZAL * Jal el-Dib, rue 77, face à la Banque Libano-Canadienne. Jusqu’au 19 mai, du lundi au samedi, de 10h00 à 19h00.
Des sculptures modernes figuratives sur les thèmes des corps, des masques, du mouvement et de la forme, signées Gago, occupent l’espace de la galerie Surface libre* jusqu’au 19 mai. Une cinquantaine de pièces, de petites et moyennes dimensions, en marbre, en bronze, parfois mariant les deux matériaux, attestent d’un talent empreint d’une grave légèreté.
Du marbre blanc,...