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Actualités - OPINION

Une nouvelle semaine de déprime à la Bourse de Beyrouth Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth n’a pas pu être à l’abri d’une nouvelle phase de baisse la semaine dernière après la confirmation du blocage politique de la situation intérieure. À cela aurait contribué l’échec du vice-ministre russe des Affaires étrangères et du conseiller juridique du secrétaire général de l’ONU de parvenir à un consensus quelconque au sujet du tribunal international avec leurs interlocuteurs libanais. Cela d’autant que les forces de l’opposition, campant toujours dans le centre-ville, ont mis en garde contre toute internationalisation de ce dossier qui risque de plonger le pays dans le désordre, sinon dans une nouvelle guerre civile. À cet égard, la communauté boursière s’est alarmée des informations citées par la presse étrangère faisant état que des partis libanais commencent à se réarmer, laissant craindre des affrontements entre eux, alors que les institutions constitutionnelles libanaises restent paralysées depuis le début de l’année. Cette situation, qui reflète un niveau jamais vu de méfiance et d’incompréhension entre les protagonistes sur la scène locale depuis la fin de la guerre libanaise en 1990, ne cesse de susciter des appréhensions de toutes sortes et à tous les niveaux. Il n’est guère surprenant dans ce contexte que les pressions s’intensifient sur le marché libanais des valeurs mobilières sous la conduite de Solidere dont l’activité dépend largement des investissements dans le centre-ville envahi par les forces de l’opposition depuis début décembre. Les craintes que cette occupation perdure encore jusqu’à une date indéterminée ont continué de peser sur les cotations de cette société en Bourse, abstraction faite des gains réalisés par elle pendant son exercice financier 2006, malgré les énormes dégâts causés par la guerre du 12 juillet entre le Hezbollah et Israël au Liban. Les actions de cette société ont donc subi la semaine dernière de nouvelles attaques à la baisse les ramenant à moins de 15 $, soit leur plus bas niveau depuis fin novembre 2006. Celles de la catégorie A sont retombées de 15,64 $ à 14,99 $, après 14,61 $ (-4,16 %) et celles de la catégorie B de 15,55 $ à 15 $, après 14,93 $ (-3,54 %). Ce mouvement s’est produit dans des échanges relativement nourris portant sur 208 177 actions des deux catégories d’une valeur de 3 157 835 $, représentant 38,46 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière contre 153 196 actions des deux catégories d’une valeur de 2 392 557 $, représentant 61,92 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Quant au secteur bancaire, qui a représenté 52,40 % de la cote la semaine dernière contre 27,59 % pendant la semaine qui l’a précédée avec 222 865 titres négociés d’une valeur de 4 301 220 $ contre 45 754 titres d’une valeur de 1 066 351 $, il a été diversement orienté. À la hausse, on a relevé la progression des certificats GDR de la Bank Audi de 62,65 $ à 64 $ (+2,15 %) et des actions ordinaires de cette même banque de 61,50 $ à 62,65 $ (+1,87 %) ainsi que de celles de la Byblos Bank de 1,80 $ à 1,82 $ (+1,11 %). Et à la baisse, le repli des certificats GDR de la BLOM Bank de 68,50 $ à 68 $ (-0,73 %) et des actions ordinaires de la banque BEMO de 4,30 $ à 4,15 $ (-3,49 %) ainsi que des actions prioritaires de la Byblos Bank de 1,92 $ à 1,86 $ (-3,12 %) et préférentielles C de la Bank of Beirut (-0,40 %). Aux industrielles, les actions du cimentier Holcim sont redescendues de 1,84 $ à 1,78 $ (-3,26 %) ainsi que les parts du Beirut Global Income de 99,50 $ à 99 $ (-0,50 %) au Junior Market sur lequel les autres parts émises par Beirut Interbank Fund, Beirut Preferred Fund et Beirut Lira Fund se sont maintenues à respectivement 101 $, 101,50 $ et 102 500 LL. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a reperdu 13,43 points ou 1,12 % à 1 197,95 points, son plus bas niveau depuis le 5 mars dernier, dans des volumes ne dépassant pas au total 496 107 titres d’une valeur de 8 209 940 $ la semaine passée contre 209 710 titres d’une valeur de 3 864 508 $ pendant la semaine qui l’a précédée.
La Bourse de Beyrouth n’a pas pu être à l’abri d’une nouvelle phase de baisse la semaine dernière après la confirmation du blocage politique de la situation intérieure. À cela aurait contribué l’échec du vice-ministre russe des Affaires étrangères et du conseiller juridique du secrétaire général de l’ONU de parvenir à un consensus quelconque au sujet du tribunal...