Marseille s’offre un ticket pour la finale de Coupe de France

Pour la deuxième année consécutive, Marseille s’est qualifié pour la finale de la Coupe de France en s’imposant sans frémir mercredi devant Nantes sur le score sans appel de 3-0 (1-0). Un but de Franck Ribéry en première période, deux autres de Toifilou Maoulida et de Djibril Cissé en seconde, ont permis à l’OM de s’ouvrir les portes du Stade de France où il retrouvera Sochaux le 12 mai. « C’est une grande satisfaction. On ne peut parler d’un match parfait, mais on a su marquer au bon moment pour forcer le destin », s’est réjoui le président de l’OM Pape Diouf. « On est aussi soulagé car un échec aurait gangrené la fin de notre saison. Un échec aurait fait désordre », a-t-il ajouté. Le club marseillais atteint la dix-huitième finale de son histoire dans une compétition dont il a depuis longtemps fait son épreuve fétiche avec déjà dix victoires à son palmarès. « On veut enfin ramener la coupe à Marseille après toutes les finales perdues par le club ces dernières années », a encore précisé Pape Diouf. Sous la baguette de son duo d’internationaux français, Nasri et Ribéry, l’OM a rapidement imposé sa partition à une équipe adverse qui, pendant près d’une demi-heure, a plié sans céder sous les coups de boutoir marseillais. Comme il l’avait fait en championnat, Barthez a longtemps dicté sa loi à ses anciens partenaires. Il a enlevé son premier duel devant Mamadou Niang (12e) avant de détourner avec autorité un puissant coup franc de Taye Taiwo (19e). L’ancien portier des Bleus s’est montré un peu court devant Toifilou Maoulida qui, après l’avoir écarté d’une tête lobée, s’est gêné avec son partenaire Niang alors que les deux hommes s’étaient grandement ouvert le chemin du but (27e). Une minute plus tard, Barthez n’a pu qu’accompagner du regard la frappe enroulée de Ribéry qui s’est logée dans sa lucarne gauche. Nantes manque de réalisme La lanterne rouge du championnat n’a pourtant pas démérité dans une première mi-temps où elle aurait pu davantage contrarier la marche marseillaise avec davantage de réalisme devant le but de Cédric Carrasso. Mamadou Diallo, d’une frappe appuyée (2e), Frédéric Da Rocha, d’une judicieuse déviation au premier poteau (14e), et Dimitri Payet, d’une reprise trop enlevée (43e) ne sont pas parvenus à surprendre le portier adverse. Les Canaris ont également manqué de réussite sur une nouvelle tentative de Da Rocha qui s’est écrasée sur le montant de Carrasso (21e). « Au-delà de la déception, il faut se servir de notre bonne première mi-temps comme base pour tenter de s’en sortir en championnat », a jugé le coentraîneur des Canaris Japhet N’Doram. « Il faudra y ajouter la finition, car en football il faut aussi marquer des buts. Et, en ce moment, on n’en marque pas beaucoup », a-t-il poursuivi. Ribéry resté aux vestaires, Nasri est devenu le seul dépositaire du jeu marseillais. Parti de la ligne médiane, le jeune prodige phocéen a remonté, balle au pied, la moitié du terrain adverse pour venir idéalement offrir le ballon à Maoulida. L’attaquant n’a eu qu’à le glisser entre les jambes de Barthez (55e). Remplaçant Mickaël Pagis à la pointe de l’attaque phocéenne, Djibril Cissé a inscrit le troisième but sur son premier ballon (76e) pour sceller définitivement le sort de la rencontre. Dans l’ivresse du Stade Vélodrome, l’attaquant de l’équipe de France aurait pu parachever le succès marseillais d’un ultime but, mais sa frappe trop croisée n’a fait que flirter avec la ligne adverse (85e). Il en fallait davantage pour gâcher le bonheur d’une équipe marseillaise qui s’ouvre la voie d’un nouveau succès dans une épreuve qui se dérobe à elle depuis 1989. « Seule la victoire finale est belle », a rappelé une banderole dans le cop marseillais. L’an dernier, le club phocéen avait durement chuté en finale face au rival Paris Saint-Germain.