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Une délégation de la Ligue arabe pourrait se rendre « demain ou après-demain » en Israël, assure Amr Moussa L’Égypte et la Jordanie chargées de convaincre Israël d’accepter l’initiative de paix

La Ligue arabe a chargé hier l’Égypte et la Jordanie de convaincre Israël d’accepter l’initiative de paix arabe et a conditionné l’élargissement des contacts à d’autres pays arabes à un changement de la politique israélienne. «L’Égypte et la Jordanie, les deux pays arabes qui ont repris leurs terres (occupées par Israël), déploieront leurs efforts pour activer l’initiative de paix arabe et faciliter les négociations directes », a annoncé le communiqué final de la réunion du Comité ministériel pour l’initiative de paix arabe. Le communiqué du comité, formé par 12 pays et l’Autorité palestinienne, a été lu au Caire par le chef de la diplomatie saoudienne Saoud el-Fayçal lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de la Ligue Amr Moussa. Les émissaires d’Égypte et de Jordanie, les deux seuls pays arabes à avoir signé la paix avec Israël, se rendront en Israël « prochainement, assez prochainement, peut-être demain ou après-demain », a dit M. Moussa, en soulignant que c’était au Caire et à Amman de décider. « Nous réitérons notre appel au gouvernement israélien et à tous les Israéliens à accepter l’initiative de paix et à saisir la chance qui se présente pour une reprise du processus des négociations directes et sérieuses sur tous les volets », a indiqué le prince Saoud. À Jérusalem, la porte-parole du Premier ministre Ehud Olmert a indiqué qu’Israël serait « heureux » d’écouter les propositions de paix de la Ligue arabe. « La position d’Israël n’a pas changé : nous ne leur dicterons pas ce qu’ils ont à nous dire, ni à eux ni à personne, et nous entendons exprimer pleinement notre propre position », a dit Miri Eisin. Le plan de paix d’inspiration saoudienne a été réactivé au sommet arabe fin mars à Ryad. Il prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et un règlement « équitable et agréé » de la question des réfugiés palestiniens. Israël a vu des éléments positifs dans cette offre, mais l’a rejetée dans sa forme actuelle, principalement en raison du droit au retour des réfugiés palestiniens. Le comité ministériel a laissé la porte ouverte à l’élargissement des contacts entre l’État hébreu et d’autres pays arabes, comme le souhaite Israël, mais à certaines conditions : « La levée du blocus imposé au peuple palestinien, l’arrêt de la colonisation, de la construction du mur de séparation, des fouilles à Jérusalem et le retour à la situation d’avant le 28 septembre 2000 », date du début de l’intifada, a précisé le communiqué. Lorsqu’Israël aura rempli ces conditions, « une équipe de travail élargie sera formée pour contacter le gouvernement israélien et effectuer des consultations sur les moyens de réaliser un règlement pacifique dans un délai précis », souligne le communiqué. Le prince Saoud et M. Moussa sont restés évasifs sur les pays qui prendraient langue ultérieurement avec Israël, le ministre saoudien tenant à démentir de nouveau les informations israéliennes sur des contacts bilatéraux. D’un autre côté, le roi Abdallah II de Jordanie a appelé à fixer un « calendrier » pour parvenir à un règlement israélo-palestinien basé sur le principe de deux États et l’initiative de paix arabe, lors d’un entretien téléphonique hier avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert. Il a également émis l’espoir que les rencontres qui se succèdent entre M. Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas « ouvrent la voie à la reprise des négociations de paix en vue d’aboutir à un règlement global de la question palestinienne ». Côté palestinien, M. Abbas est par ailleurs parvenu à un accord avec les groupes armés palestiniens sur un arrêt des tirs de roquettes contre Israël, a déclaré hier un collaborateur du président palestinien. De précédents accords de ce type ont ouvert des périodes d’accalmie mais n’ont jamais abouti à un arrêt complet des attaques à la roquette.

La Ligue arabe a chargé hier l’Égypte et la Jordanie de convaincre Israël d’accepter l’initiative de paix arabe et a conditionné l’élargissement des contacts à d’autres pays arabes à un changement de la politique israélienne.

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