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Un camion piégé explose et brise un pont à Bagdad : dix morts Deux députés tués par un attentat- suicide au Parlement irakien

Huit personnes, dont au moins deux députés, ont été tuées hier dans un attentat-suicide au Parlement irakien, le premier du genre dans ces locaux situés au cœur de la zone verte ultraprotégée de Bagdad. Par ailleurs, dix personnes ont été tuées dans un attentat au camion-suicide sur l’un des plus anciens ponts enjambant le Tigre à Bagdad, précipitant plusieurs véhicules dans le fleuve après l’écroulement partiel de l’édifice. La déflagration s’est produite à l’heure du déjeuner, au moment où certains députés finissaient leur repas et d’autres discutaient avec des journalistes, selon une source au sein des services de sécurité. « Un kamikaze avec une ceinture explosive est entré dans la cafétéria une valise à la main et s’est fait exploser », a-t-elle ajouté. Un témoin, blessé dans l’attentat, a expliqué que le kamikaze avait « crié “Allah akbar” (Dieu est grand) avant de se faire exploser ». Selon toute vraisemblance, l’auteur de l’attaque était un garde du corps d’un des parlementaires. D’après les services de sécurité irakiens, un employé et deux députés ont été tués, dont Mohammad Awad, membre du Front irakien pour le dialogue national, un parti sunnite qui contrôle 11 sièges sur 275 au Parlement. L’autre est un membre de l’Alliance kurde, deuxième groupe avec 53 députés, dont l’identité n’a pas été communiquée. Selon l’armée américaine, l’attentat a fait huit morts et 23 blessés. Cinq parlementaires du Front de la concorde, le principal groupe sunnite au Parlement, ont été blessés. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a qualifié l’attentat de « crime odieux », estimant que les « terroristes veulent faire avorter » le processus démocratique. De son côté, le président du Parlement irakien Mahmoud Machhadani a convoqué les députés en séance extraordinaire aujourd’hui pour résister au « terrorisme ». L’attentat, survenu en dépit d’un nouveau plan de sécurité massif mis en place il y a deux mois par les forces irakiennes et américaines pour tenter de juguler les violences dans la capitale, a été immédiatement condamné par les États-Unis. Le président George W. Bush a « fortement condamné » l’attentat-suicide contre le « symbole de la démocratie » qu’est le Parlement et a assuré le gouvernement irakien du soutien américain. La secrétaire d’État, Condoleezza Rice, a dénoncé l’action des « terroristes et de ceux qui veulent empêcher le peuple irakien d’avoir un avenir fondé sur la démocratie et la stabilité ». L’attaque a également été condamnée par la Ligue arabe, qui a appelé les Irakiens à unir leurs efforts pour faire face à la violence. La zone verte, qui comprend notamment les principales institutions irakiennes et l’ambassade américaine, est entourée de centaines de barrières de béton et l’accès n’y est normalement permis qu’après plusieurs fouilles. Dans d’autres violences, dix personnes ont été tuées et 26 blessées dans un attentat-suicide perpétré sur l’un des plus anciens ponts enjambant le Tigre à Bagdad. Quatre voitures sont tombées dans le fleuve. Le pont en acier et béton s’est partiellement écroulé et est impraticable. En outre, six personnes ont été tuées et 21 blessées dans l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur bus à la périphérie de Kirkouk, au nord de Bagdad. Sur un autre plan, le leader radical chiite Moqtada Sadr a menacé hier de se retirer du processus politique en Irak après les déclarations de Nouri al-Maliki qui a écarté l’idée d’établir un calendrier de retrait pour les troupes américaines en Irak. « Sachez que cette déclaration (de Maliki) pourrait nous forcer, moi et ceux qui ont juré de résister à l’occupant et ses politiques, d’adopter une position rigide et de m’isoler » du processus politique, affirme Moqtada Sadr, dans un communiqué diffusé par son mouvement. Moqtada Sadr, dont le mouvement a six ministères au gouvernement d’union nationale et 30 députés sur 275 au Parlement, avait déjà menacé mercredi de se retirer du gouvernement.

Huit personnes, dont au moins deux députés, ont été tuées hier dans un attentat-suicide au Parlement irakien, le premier du genre dans ces locaux situés au cœur de la zone verte ultraprotégée de Bagdad. Par ailleurs, dix personnes ont été tuées dans un attentat au camion-suicide sur l’un des plus anciens ponts enjambant le Tigre à Bagdad, précipitant plusieurs...