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Actualités - CHRONOLOGIE

L’attaque revendiquée par el-Qaëda au Maghreb intervient après l’échec d’une opération terroriste à Casablanca Alger frappée par une série d’attentats-suicide : au moins 24 morts et 222 blessés

Au lendemain de la tentative d’attentat perpétrée par des kamikazes à Casablanca, la capitale économique du Maroc, au moins vingt-quatre personnes ont été tuées et 222 blessées hier à Alger dans deux attentats aux voitures piégées conduites par des kamikazes et revendiqués peu après par el-Qaëda au Maghreb. Dans un communiqué mis en ligne hier soir, la nébuleuse terroriste a revendiqué les attentats perpétrés selon elle par trois kamikazes. Dans le communiqué publié sur un site Internet islamiste, utilisé souvent par le réseau d’Oussama Ben Laden, la branche locale d’el-Qaëda affirme que trois de ses combattants ont perpétré les attentats à la voiture piégée à Alger, faisant au moins 53 tués selon elle. Un attentat contre le siège du gouvernement à Alger a été perpétré par Mouadh ben Jabel au volant d’un véhicule chargé de 700 kg d’explosifs, selon le texte. Le communiqué ajoute que le kamikaze Zoubeir Abou Sajida, au volant d’un autre véhicule chargé également de 700 kg d’explosifs, s’est attaqué « au siège d’Interpol » à Bab Ezzouar, en banlieue est de la capitale. Un troisième attentat a visé « le siège des forces spéciales de la police » à Bab Ezzouar, sur la route de l’aéroport international d’Alger, et a été mené à l’aide d’un véhicule chargé de 500 kg d’explosifs, que conduisait Abou Dajjana, ajoute le texte. Le communiqué est accompagné de trois photos présentées par el-Qaëda au Maghreb comme celles des trois kamikazes. Dans son communiqué, intitulé « La conquête Badr du Maghreb islamique » et signé « Le Mouvement d’el-Qaëda dans les pays du Maghreb islamique - Commission d’information », ce groupe promet davantage d’attentats et affirme avoir mené depuis le 1er avril plusieurs autres actions antigouvernementales en Algérie. Les autorités algériennes quant à elles ont fait état de deux attentats qui ont fait 24 morts et 222 blessés, selon un dernier bilan provisoire. Selon elles, les deux attentats ont été perpétrés à l’aide de voitures conduites par des kamikazes, dont l’un visait le siège du gouvernement en plein centre-ville et l’autre, perpétré à l’aide de deux voitures piégées, a eu lieu à Bab Ezzouar, endommageant gravement un poste électrique et un commissariat de police. Le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem a immédiatement condamné des attentats « criminels et lâches ». De nombreux pays, dont la France et les États-Unis, ont condamné les attentats. Les attentats d’Alger et de Casablanca confirment que « la France est sous la menace d’actes terroristes », a affirmé le ministre français de l’Intérieur François Baroin. Alger renoue ainsi avec les attentats en zone urbaine qui avaient été enrayés ces dernières années sous les coups de boutoir des forces de sécurité. Ces attentats d’Alger surviennent cinq jours après un dur accrochage entre l’armée et un groupe islamiste samedi soir à Ain Defla (ouest d’Alger) au cours duquel neuf militaires ont été tués. L’armée mène également depuis près de vingt jours une vaste opération de ratissage en Kabylie (est de la capitale), dans la région de Béjaïa, où plusieurs milliers de militaires et membres des Groupes de légitime défense (GLD - forces auxiliaires) traquent une centaine d’éléments armés appartenant au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Le GSPC s’est rallié en septembre à el-Qaëda, en se rebaptisant « Branche armée d’el-Qaëda au Maghreb ». Depuis début avril, au moins 33 personnes, dont une quinzaine de membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences attribuées aux islamistes, selon un décompte établi d’après des bilans officiels et de presse. 10 kamikazes dans la nature à Casablanca Les attentats d’Alger interviennent au lendemain de la mort de quatre islamistes à Casablanca, où trois kamikazes ont fait exploser leurs charges, et un quatrième a été abattu avant d’actionner ses explosifs alors qu’un policier était tué. Hier, les services de sécurité marocains étaient toujours à la recherche d’une dizaine de kamikazes, qui seraient cachés dans Casablanca et risqueraient de se faire exploser. Les quatre kamikazes morts mardi étaient de jeunes islamistes ayant des antécédents judiciaires. Selon la police, ce groupe était activement recherché « dans le cadre de l’enquête sur l’attentat du 11 mars 2003 dans un cybercafé à Casablanca ».

Au lendemain de la tentative d’attentat perpétrée par des kamikazes à Casablanca, la capitale économique du Maroc, au moins vingt-quatre personnes ont été tuées et 222 blessées hier à Alger dans deux attentats aux voitures piégées conduites par des kamikazes et revendiqués peu après par el-Qaëda au Maghreb.

Dans un communiqué mis en ligne hier soir, la nébuleuse...