L’état-major démocrate de la Chambre des représentants US envisage un voyage en Iran

L’état-major démocrate de la Chambre des représentants envisage un voyage en Iran au nom de la nécessité du « dialogue », a déclaré mardi soir le président de la commission des Affaires étrangères Tom Lantos. « En ce qui me concerne, je serais prêt à prendre l’avion demain matin », a déclaré M. Lantos lors d’une conférence de presse à San Francisco (Californie, Ouest), où il rendait compte avec la présidente de la Chambre Nancy Pelosi d’une visite en Syrie ayant attiré de virulentes critiques de l’Administration Bush la semaine dernière. « Aussi contestables, injustes et inexactes que soient les déclarations (négationnistes et antisionistes du président iranien Mahmoud Ahmadinejad), il est important que nous ouvrions un dialogue avec lui », a ajouté M. Lantos, coutumier des visites dans les pays avec lesquels les États-Unis entretiennent peu ou prou de relations, comme la Corée du Nord ou, par le passé, la Libye. « En ce qui me concerne, je suis prêt à partir », a ajouté M. Lantos, un survivant de l’Holocauste, « et connaissant (Mme Pelosi), elle pourrait l’être aussi ». C’est également au nom du dialogue que Mme Pelosi a défendu sa visite à Damas la semaine dernière, où elle a rencontré le président syrien Bachar el-Assad. « Il n’y a pas de différence entre le message du président à la Syrie et le nôtre : la Syrie doit cesser son soutien aux organisations terroristes comme le Hezbollah et le Hamas, la Syrie doit cesser de permettre à des combattants de franchir la frontière irakienne (...), la Syrie doit cesser son ingérence au Liban », a rétorqué mardi soir Mme Pelosi. De son côté, la Maison-Blanche a jugé hier « troublant » que ses adversaires démocrates envisagent de se rendre en Iran et de dialoguer avec le président Ahmadinejad. « Il est troublant de voir certains démocrates prendre leurs dispositions pour se rendre à Téhéran le jour même où l’armée américaine produit de nouvelles preuves que l’Iran s’ingère dans les affaires de l’Irak en prodiguant des armes et de l’entraînement servant à tuer nos soldats », a déclaré une porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino.