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Le CICR s’alarme de l’aggravation de la crise humanitaire en Irak

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est alarmé hier de la crise humanitaire « qui empire sans cesse » en Irak, particulièrement dans le domaine médical, et a appelé toutes les parties à protéger les civils. « Il est pour nous manifeste que la situation humanitaire se détériore régulièrement et frappe aujourd’hui, d’une façon ou d’une autre, tous les Irakiens, directement ou indirectement », a déclaré à la presse le directeur des activités du CICR, Pierre Kröhenbühl. « Protéger la population civile irakienne est une priorité majeure et devrait être la priorité de chacun », a-t-il estimé, appelant tous les acteurs du conflit, étatiques ou non, à respecter le droit international humanitaire et à ne pas prendre des civils pour cible. Toutes les parties, y compris la force multinationale, doivent faire « beaucoup plus » pour protéger les civils, a-t-il estimé. M. Kröhenbühl a souligné que la détérioration des conditions de sécurité avait un impact sur le système de santé, la moitié des médecins ayant fui le pays. De nombreux blessés ont en outre tendance à ne pas se faire soigner de peur d’être enlevés en se rendant à l’hôpital ou durant une hospitalisation. D’autres refusent simplement de laisser leur famille dans une situation de détresse, a rapporté le responsable du CICR. « La souffrance que les hommes, les femmes et les enfants d’Irak ressentent actuellement est insupportable et inacceptable, a-t-il lancé. Leur vie et leur dignité sont menacées en permanence. » M. Kröhenbühl a par ailleurs estimé que les États doivent être tenus responsables de toutes les actions commises par des agents de sécurité employés par des entreprises privées, particulièrement en Irak. « Il est clair que les compagnies privées de sécurité sont des acteurs dont la responsabilité revient à l’État dont ils dépendent », a affirmé devant la presse Pierre Kröhenbühl, soulignant que le droit applicable en la matière est celui du pays où l’entreprise a son siège. Les gardes privés alignés par ces sociétés représentent la deuxième force armée en Irak, après le contingent américain mais devant l’armée britannique, a indiqué en février un expert des Nations unies. Quatre cents d’entre eux auraient péri depuis l’invasion de mars 2003. Au moins 160 sociétés, le plus souvent américaines ou britanniques, sont présentes en Irak où elles emploient aux alentours de 35 000 à 40 000 personnes d’origines nationales très diverses, avait souligné cet expert.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s’est alarmé hier de la crise humanitaire « qui empire sans cesse » en Irak, particulièrement dans le domaine médical, et a appelé toutes les parties à protéger les civils. « Il est pour nous manifeste que la situation humanitaire se détériore régulièrement et frappe aujourd’hui, d’une façon ou d’une autre, tous...