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Le soutien du chef de l’État au candidat de l’UMP, en échange de la clôture de certains dossiers Chirac et Sarkozy auraient passé un accord secret pour arrêter les enquêtes

Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac ont passé un accord secret pour éteindre les enquêtes judiciaires visant le chef de l’État, a affirmé hier un hebdomadaire français, provoquant un vigoureux démenti du candidat de droite à la présidence et des protestations à gauche. Selon Le Canard enchaîné, « en échange du soutien de Chirac à sa candidature, Sarkozy s’est engagé, en cas de victoire, à éviter au président sortant tout retour de flamme judiciaire ». L’hebdomadaire satirique assure que cet accord devrait se traduire par un amendement imposant la clôture des dossiers judiciaires pour les simples délits après « une dizaine d’années » d’instruction, « le vote d’une amnistie spécifique aux affaires financières, jugé politiquement trop risqué, (ayant) été écarté ». « Trois affaires, qui remontent à plus de dix ans et collent aux basques du président, pourraient ainsi finir aux oubliettes », poursuit l’hebdomadaire, citant les dossiers d’emplois fictifs à la mairie de Paris et de « fausses factures de l’imprimerie municipale Sempap », à l’époque où M. Chirac était maire de la capitale (1977-1995). La présidence comme le candidat de l’UMP, le parti au pouvoir, ont fermement démenti. « Ces allégations, qui sont strictement sans fondement, n’appellent de notre part aucun commentaire », a indiqué hier à l’AFP une source dans l’entourage de M. Chirac. « C’est grotesque, c’est blessant, c’est mensonger », a déclaré de son côté M. Sarkozy. « L’article du Canard enchaîné ne repose sur aucune espèce de réalité. (...) Je démens de la façon la plus ferme et la plus complète », a-t-il ajouté. Depuis les années 90, le nom de Jacques Chirac a été régulièrement cité dans des affaires judiciaires remontant à la période durant laquelle M. Chirac était maire de Paris. Plusieurs proches de M. Chirac ont déjà été condamnés dans certaines affaires. Mais le chef de l’État était protégé par son immunité présidentielle, qui court pendant encore un mois après son départ du pouvoir, le 16 mai. À la mi-mars, des sources judiciaires avaient indiqué que M. Chirac serait entendu par la justice après la mi-juin sur l’affaire d’emplois fictifs, sous un statut restant à déterminer. À gauche, le Parti socialiste a demandé à « chaque candidat » de « s’engager, s’il est élu, sans ambiguïté à ne pas étouffer, entraver ou amnistier aucune affaire judiciaire en cours », alors que les deux candidats de la gauche radicale, Olivier Besancenot et José Bové, dénonçaient « les petits arrangements entre amis ». Le candidat centriste François Bayrou a jugé que, « si c’est vrai », « c’est évidemment inacceptable » et promis que s’il est élu président, « les procédures seront organisées normalement et elles iront à leur terme ». Les syndicats de magistrats ont accueilli l’article avec prudence et scepticisme. Sans se prononcer sur le fond, l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) a ainsi trouvé le projet évoqué « extrêmement imprécis » et « techniquement difficile à mettre en œuvre », en raison du nombre extrêmement important de dossiers concernés, hors « affaires » politico-financières.

Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac ont passé un accord secret pour éteindre les enquêtes judiciaires visant le chef de l’État, a affirmé hier un hebdomadaire français, provoquant un vigoureux démenti du candidat de droite à la présidence et des protestations à gauche. Selon Le Canard enchaîné, « en échange du soutien de Chirac à sa candidature, Sarkozy s’est...