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Présidentielle - Le candidat de l’UMP exalte à Villepinte « la France qui donne tout » Sarkozy en banlieue, Royal et Bayrou tentent de refaire leur retard

Le candidat de droite à la présidentielle en France, Nicolas Sarkozy, a porté hier son message sur « l’identité nationale » en banlieue, exaltant une France « qui donne tout » alors que ses rivaux tentent de refaire leur retard dans les sondages sur le favori de la droite. À onze jours du premier tour, ce déplacement avait valeur de symbole, car les rivaux de M. Sarkozy soulignaient que le candidat de droite était persona non grata dans les banlieues après des propos controversés, notamment contre la « racaille » en 2005. Creusant son sillon sur le thème de l’identité nationale, qu’il a placé avec l’immigration au cœur de sa campagne, M. Sarkozy a participé à Villepinte, au nord de Paris, à une cérémonie pour quelques dizaines de personnes venant d’obtenir la nationalité française. « C’est dans cette famille, cette famille la France, qui accueillit jadis mon grand-père et mon père que je vous accueille à mon tour », a déclaré M. Sarkozy, fils d’un émigré hongrois. La France « m’a tout donné, je lui dois tout. Elle vous donnera tout à vous aussi, pourvu que vous sachiez la respecter, que vous sachiez l’aimer », a-t-il ajouté, lors d’une visite qui n’a donné lieu à aucun incident ou manifestation. Nicolas Sarkozy a passé une heure à la mairie, tenue par le parti UMP qu’il préside et construite dans un quartier tranquille de cette ville dont certains quartiers avaient été touchés par les émeutes qui avaient embrasé les banlieues durant l’automne 2005. Hier, un dernier sondage donnait M. Sarkozy à 53,5 % des voix (-0,5) au second tour face à Ségolène Royal, créditée de 46,5 % (+0,5). Tous les sondages donnent M. Sarkozy en tête du premier tour, avec 26 à 32 % d’intentions de vote, devant la candidate socialiste Ségolène Royal (22-26 %), talonnée par le candidat centriste François Bayrou. Le chef de l’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, pointe en quatrième position. Il est revenu à la charge mardi soir sur les origines hongroises de Sarkozy, en lançant qu’il valait mieux être « Français de souche » pour présider la France. Les candidats poursuivaient leurs déplacements hier, tentant de convaincre notamment les 18 millions d’électeurs qui hésitent encore, selon une enquête, soit 42 % du corps électoral. Il ne s’agit pas d’une « indécision » mais d’une « réflexion », a estimé M. Bayrou à Tours (centre), qui soutient qu’il sera au second tour. Mme Royal tentait de son côté de donner un coup de barre à gauche et de recentrer la campagne sur les thèmes du social et de l’économie, principales préoccupations des Français, après avoir proposé notamment un contrat d’emploi pour les jeunes sans qualification. Mme Royal « doit montrer qu’elle peut, mieux que la droite ou le centre, relancer l’économie et réduire la souffrance sociale », a estimé le quotidien de gauche Libération, « il lui reste moins de deux semaines ». Elle a demandé hier « aux dirigeants d’Airbus de retirer la totalité du plan » de restructuration Power8 qui prévoit 10 000 suppressions d’emplois en Europe.

Le candidat de droite à la présidentielle en France, Nicolas Sarkozy, a porté hier son message sur « l’identité nationale » en banlieue, exaltant une France « qui donne tout » alors que ses rivaux tentent de refaire leur retard dans les sondages sur le favori de la droite.

À onze jours du premier tour, ce déplacement avait valeur de symbole, car les rivaux de M....