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Croissance : la zone euro appelée à dépasser les États-Unis en 2007

La croissance en zone euro devrait être cette année légèrement supérieure à celle des États-Unis pour la première fois depuis 2001, année des attentats, prévoit le Fonds monétaire international (FMI), mais la tendance pourrait de nouveau s’inverser en 2008. Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, le FMI a relevé ses prévisions de croissance 2007 pour la zone euro à 2,3 % contre 2 % dans son précédent rapport de septembre. Pour 2008, il table également sur 2,3 %. À l’inverse, il a revu fortement à la baisse ses prévisions pour les États-Unis cette année, à 2,2 % contre 2,6 % auparavant. En 2001, la zone euro avait enregistré une croissance de 1,9 %, contre 0,8 % aux États-Unis. Mais depuis elle a toujours été à la traîne. Tout comme aux États-Unis, la croissance devrait « fléchir dans la zone euro » en 2007 du fait du relèvement progressif des taux d’intérêt et des réductions de déficits budgétaires, estime le FMI. En 2006, la croissance de la zone euro avait atteint son rythme le plus rapide depuis six ans à 2,6 %, grâce à une forte demande intérieure, l’amélioration du marché du travail, et à « des facteurs exceptionnels », comme la Coupe du monde de football et la poussée de la consommation en Allemagne avant la hausse de la TVA en janvier 2007. Le taux de chômage est du coup tombé à 7,6 % à la fin de l’an dernier dans l’ensemble de la zone euro, son taux le plus bas depuis 15 ans. La demande de la zone euro, soutenue au dernier trimestre 2006, pourrait être plus forte que prévu cette année, en particulier en Allemagne, « où la consommation pourrait s’affermir », surtout « si les salaires se redressent et si l’effet négatif de la hausse de la TVA sur la demande au début de 2007 » est plus faible qu’anticipé, selon le Fonds. La France, cependant, ne devrait enregistrer que 2 % de croissance cette année, selon le FMI qui a ainsi revu en baisse sa prévision précédente de 2,3 %. Une performance inférieure à la moyenne de la zone. Côté inflation, le gendarme de l’économie mondiale donne carte blanche à la Banque centrale européenne (BCE) pour continuer à durcir les conditions d’octroi du crédit. Les taux de chômage « sont tombés au plus bas du cycle, les taux d’utilisation des capacités sont élevés et des tensions inflationnistes pourraient apparaître », avertit-il. « Il semblerait justifié de relever les taux d’intérêt à 4 % d’ici à l’été », juge-t-il, ajoutant même « qu’au-delà, de nouveaux ajustements pourraient encore être nécessaires ». Le FMI prévoit pourtant en 2007 et 2008 une inflation à tout juste 2 %, seuil maximal en théorie toléré par la BCE, mais s’attend à ce que le taux de chômage continue à reculer : à 7,3 % en 2007 et à 7,1 % en 2008. Les investisseurs tablent en majorité sur une nouvelle hausse du principal taux de la BCE en juin à 4 %, mais estiment en général que cela devrait être la dernière en 2007. D’autant que l’appréciation continue de l’euro, qui est à un record de hausse face au yen et au plus haut depuis deux ans face au dollar, contribue mécaniquement à freiner l’inflation importée. Cette appréciation s’explique selon le FMI par « le ralentissement de la croissance aux États-Unis et l’expansion vigoureuse en Europe occidentale, qui ont entretenu les anticipations d’un rétrécissement des écarts de taux d’intérêt ».

La croissance en zone euro devrait être cette année légèrement supérieure à celle des États-Unis pour la première fois depuis 2001, année des attentats, prévoit le Fonds monétaire international (FMI), mais la tendance pourrait de nouveau s’inverser en 2008.
Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, le FMI a relevé ses prévisions de...