Îles Salomon Treize villages dévastés par le tsunami, l’aide peine à arriver aux milliers de sans-abri

Les secouristes peinaient mardi à acheminer une aide vitale à des milliers de sans-abri des îles Salomon, en Océanie, toujours réfugiés dans des collines au lendemain d’un tsunami qui a dévasté treize villages côtiers. L’état d’urgence a été déclaré lundi soir à la suite du raz-de-marée déclenché dans la matinée par un séisme de magnitude 8 dans le Pacifique. « Le bilan, établi à partir d’informations non confirmées, a été porté à 24 morts, avec 916 habitations détruites et 5 409 sinistrés », a indiqué à l’AFP la directrice adjointe du Bureau de gestion des situations d’urgence, Janet Batee. Parmi les victimes, on comptait un évêque et trois de ses fidèles, tués tandis qu’ils priaient dans une église anglicane. « Il est peu probable qu’il y ait des centaines de morts car heureusement (le tsunami) est survenu en plein jour et de nombreuses personnes ont pris des mesures appropriées quand ils ont ressenti le séisme », a ajouté Mme Batee. « Le nombre des morts ne devrait pas monter très haut », a-t-elle estimé. Le porte-parole de la police des îles Salomon, Mick Spinks, a cependant indiqué que « pratiquement toutes les maisons (de 13 villages) ont été détruites » dans la région de Gizo, capitale de la Province Occidentale, située à 40 km de l’hypocentre du séisme sous-marin. Selon des témoins, la zone a été balayée par des vagues pouvant atteindre jusqu’à cinq mètres de hauteur. Selon la Croix-Rouge des Salomon, deux milliers de personnes, soit 10 % de la population de Gizo, sont sans-abri. « La fourniture d’abris est un gros problème », a reconnu le président du Conseil national des catastrophes, Fred Fakari, ajoutant qu’un millier de tentes et 2 500 bouteilles d’eau étaient en route pour la région sinistrée. Très peu d’aide avait atteint la zone hier, mis à part quelques médicaments déposés par un navire de la police.