Distinctions

Le 3e Grand prix de littérature dramatique décerné à Joël Pommerat Le 3e Grand prix de littérature dramatique a été décerné avant-hier à l’auteur et metteur en scène Joël Pommerat pour sa pièce Les marchands, parue aux éditions Actes Sud Papiers. Le texte de Joël Pommerat a été choisi par un jury de onze écrivains de théâtre présidé par Olivier Py, nouveau directeur du théâtre national de l’Odéon à Paris. Les cinq autres finalistes étaient le Togolais Gustave Akakpo (Catharsis, Lansman Editeur), le Français d’origine algérienne Aziz Chouaki (Une virée, Éditions théâtrales), l’Algérien Mohammad Kacimi (Terre sainte, L’Avant-scène théâtre), le Canadien d’origine libanaise Wajdi Mouawad (Forêts, Actes Sud Papiers) et Karin Serres (Louise les ours, L’École des loisirs). Joël Pommerat, 44 ans, valeur montante du théâtre français, a fait sensation en 2006 pour ses débuts au Festival d’Avignon avec Les marchands, texte sur les exclus du monde du travail apparemment simple, mais souvent décalé et drôle, qui réinvente la narration sous une forme non dialoguée et fragmentaire. Le Grand prix de littérature dramatique, initié par le ministère français de la Culture et organisé par l’association Aneth (Aux nouvelles écritures théâtrales), a été créé en 2005 pour «mettre en valeur le texte dramatique en tant qu’objet littéraire». Le poète français Yves Bonnefoy lauréat du prix Franz Kafka pour 2007 Le prix Franz Kafka pour l’année 2007 a été attribué à l’écrivain, essayiste et traducteur français Yves Bonnefoy. Doté d’un montant de 10000 dollars (7495 euros), le prix sera décerné à Bonnefoy au cours d’une cérémonie, traditionnellement organisée à la mairie de Prague fin octobre, à l’occasion de la fête nationale de la République tchèque. Le poète « veut faire part dans son discours de remerciements de sa profonde admiration pour l’œuvre de Franz Kafka et de sa foi en l’avenir de la poésie », lit-on dans un communiqué de la société. Auteur entre autres Du mouvement de l’immobilité de Douve (1953), Pierre Écrite (1965) et Planches courbes (2001), Yves Bonnefoy, né le 24 juillet 1923 à Tours, a été inspiré dans sa création par André Breton et Gaston Bachelard. Le prix Franz Kafka, attribué par un jury international, récompense une « création littéraire exceptionnelle sur le plan artistique d’un auteur contemporain, dont l’œuvre aborde les lecteurs sans tenir compte de leur origine, nationalité et culture ». Parmi ses lauréats figurent l’Américain Philip Roth (2001), l’Autrichienne Elfriede Jelinek (2004), le Britannique Harold Pinter (2005) et le Japonais Haruki Murakami (2006). Auteur de livres qui sont devenus des classiques de la littérature moderne (La Métamorphose, Le Procès, Le Château), Franz Kafka est né à Prague en 1883 et est mort de la tuberculose en 1924 près de Vienne. Franz Kafka a passé pratiquement toute sa vie à Prague, qui était à l’époque grandement bilingue. Interdite par les nazis après l’occupation de la Tchécoslovaquie (1938-1945), l’œuvre de Kafka, qui était juif, a été ensuite passée sous silence par le régime communiste arrivé au pouvoir en 1948 et renversé en 1989. Le chef russe Valery Gergiev, officier de la Légion d’honneur Le chef d’orchestre russe Valery Gergiev, directeur artistique et général du théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg (Russie), a été fait officier de la Légion d’honneur par le ministère de la Culture français. Ses insignes lui ont été remis dimanche soir après qu’il eut dirigé un programme Debussy-Stravinsky à la salle Pleyel pour son premier concert à Paris comme chef principal de l’Orchestre symphonique de Londres, poste qu’il occupe depuis le 1er janvier. En le décorant, le ministre de la Culture français, Renaud Donnedieu de Vabres, s’est fait «l’interprète de l’admiration qu’inspire l’artiste dionysiaque, le travailleur acharné, le défenseur d’une Russie moderne et d’une musique éternelle». En réponse, le chef russe a indiqué que des compositeurs comme «Berlioz et Debussy» composaient pour lui «une Légion d’honneur» et étaient «l’honneur de la culture française». «J’aime Paris, j’aime la France et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour faire la promotion de la musique française en Russie», a-t-il déclaré. Valery Gergiev, 53 ans, est l’un des chefs d’orchestre les plus prisés au monde. Outre ses fonctions à Saint-Pétersbourg et Londres, il est directeur musical de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam (Pays-Bas) jusqu’en 2008 et premier chef invité du Metropolitan Opera de New York depuis 1998. Il est aussi l’un des chefs privilégiés de l’Opéra de Paris depuis 2004 et dirige régulièrement le Philharmonique de Vienne.