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Actualités - CHRONOLOGIE

CORRESPONDANCE - Avec à son actif un millier d’enfants scolarisés au Liban La « Lebanese Ladies Cultural Society » célèbre à Los Angeles la lauréate du prix humanitaire, Berthe Chagoury

WASHINGTON - Irène MOSALLI Conflits inextricables, paralysie générale, avenir incertain, et un tunnel apparemment sans fin… Mais, les forces vives du Liban, notamment celles disséminées de par le monde, ne baissent pas pour autant les bras et persistent, d’une manière ou d’une autre, à insuffler une dynamique à ce paysage désolant. L’un de ces facteurs vivifiants a pour nom Berthe Chagoury qui vient de recevoir le « Humanitarian Award » octroyé par la « Lebanese Ladies Cultural Society » (LLCS) opérant à Los Angeles. Un titre que lui a valu son grand engagement dans le domaine de l’éducation, aussi bien dans le cadre de cette association qu’à travers d’autres programmes qu’elle a elle-même mis au point. « L’éducation, l’éducation, l’éducation » est le credo et le leitmotiv de cette Libanaise, (épouse d’un homme d’affaires de grande envergure, Ronald Chagoury). Et elle en a fait sa principale occupation, d’abord en coopérant de très prés avec LLCS, qui depuis sa création (il y a 22 ans à Los Angeles) donne des bourses à des écoliers du Liban. Aujourd’hui, elle en scolarise 1 200. Élargir l’action humanitaire des Libanais à l’étranger Ce bilan a été révélé lors d’un très beau gala de collecte de fonds qui s’est déroulé à Los Angeles au cours duquel Mme Chagoury a reçu son prix et dont l’organisation avait été confiée à Falak Beyhum et Denise Kafrouni. la haute couture libanaise était à l’honneur ce soir- là, avec le défilé des collections de Reem Acra et de Robert Ellis, ainsi que les bijoux de Karma el-Khalil. À noter que la « Lebanese Ladies Cultural Society », ayant pour présidente d’honneur Ghada Ray Irani et pour présidente Nimat Khalaf, avait été créée à partir d’une rencontre de dames libanaises de Pasadena (Californie). En s’agrandissant, ce cercle a été nommé « Subhiyat Lubnan ». Et, comme la guerre se poursuivait au Liban, ses membres l’ont transformé en une société à but non lucratif poursuivant un double but : unifier les Américaines d’origine libanaise et les mobiliser pour aider à scolariser des enfants au Liban ayant des problèmes financiers. Dès le début de cette initiative, Berthe Chagoury y est allée de sa pleine implication, tout en partageant son temps entre Paris et Los Angeles. Née à Kano au Nigeria, ses parents Édouard et Blanche Aouad l’avaient envoyée au Liban pour y être élevée par l’écrivain Farjallah Haïk et son épouse Elvire. Avec eux, elle a acquis l’importance de l’attachement au pays, aux racines et à une identité cultivée avec fierté. Parallèlement à son travail avec la « Lebanese Ladies Cultural Society », cette mécène assure, entre autres, à ses frais les études universitaires au Liban de six étudiantes. Elle donne également un bon coup de pouce aux artistes libanais en train de percer. Dans son agenda à venir : élargir encore plus son action humanitaire. Plus précisément, mobiliser le plus grand nombre possible de Libanais vivant à l’étranger pour les associer à des projets éducatifs. Le mécanisme de cette mobilisation, actuellement à l’étude, reposerait sur le moyen de rallier le plus grand nombre de personnes qui auraient alors uniquement à payer une cotisation mensuelle de 40 dollars. Au lieu de se concentrer seulement sur les grandes collectes de fond. C’est sur cette formule (chacun donne régulièrement ce qu’il peut) que compte le Saint Jude Hospital (fondé par le comédien américain d’origine libanaise, Dany Thomas) qui soigne gratuitement les enfants cancéreux.

WASHINGTON - Irène MOSALLI

Conflits inextricables, paralysie générale, avenir incertain, et un tunnel apparemment sans fin… Mais, les forces vives du Liban, notamment celles disséminées de par le monde, ne baissent pas pour autant les bras et persistent, d’une manière ou d’une autre, à insuffler une dynamique à ce paysage désolant. L’un de ces facteurs vivifiants...