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Moscou espère de Téhéran une « réaction adéquate » Le conflit avec l’Iran peut toujours être réglé par la diplomatie, assure Burns

Alors que la tension montait il y a quelques jours entre l’Iran et la communauté internationale après le vote unanime du Conseil de sécurité de l’ONU samedi dernier pour l’élargissement des sanctions contre Téhéran, le sous-secrétaire d’État américain Nicholas Burns a affirmé hier que le conflit peut toujours être réglé par la voie diplomatique. Il reste encore du temps pour régler par la diplomatie le conflit entre l’Iran et la communauté internationale sur son programme d’enrichissement de l’uranium, a déclaré le sous-secrétaire d’État américain Nicholas Burns, dans une entrevue publiée hier par le Financial Times. Les États-Unis ont « patiemment aidé à construire cette grande coalition internationale », a souligné M. Burns, faisant référence au vote unanime du Conseil de sécurité de l’ONU samedi élargissant les sanctions contre l’Iran. « Je pense que nous avons du temps pour travailler. La diplomatie, si elle veut réussir, demandera de la patience, de la persévérance et du temps pour jouer son rôle », a-t-il fait valoir dans cette interview, recueillie à Bruxelles par le quotidien économique britannique. Selon M. Burns, l’Iran est « clairement en position désavantageuse internationalement, bien plus qu’il y a six ou douze mois ». Pour le sous-secrétaire d’État américain, l’Iran n’est pas « un régime monolithique ». « C’est un gouvernement cacophonique, sujet, nous pensons, à des batailles internes », a-t-il estimé. Moscou a espéré hier de Téhéran une « réaction adéquate » et une « reprise des négociations » après la décision du Conseil de sécurité de l’ONU d’infliger de nouvelles sanctions à l’Iran qui refuse de suspendre ses activités nucléaires sensibles. « Cette résolution doit contribuer à la reprise des négociations et n’est pas du tout une punition pour l’Iran », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l’issue d’un entretien avec son homologue monténégrin Milan Rocen. Le ministère russe des Affaires étrangères a par ailleurs estimé dans un rapport publié hier que la politique préconisant l’ultimatum à l’égard de l’Iran est « vouée à l’échec ». Le rapport souligne également que l’absence de « relations normales » entre Washington et Téhéran « aggrave » la crise. Le problème iranien « ne peut être résolu par la force, il n’y a pas d’alternative à un règlement politico-diplomatique », souligne le rapport sur la politique extérieure de la Russie. Pour sa part, le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, a déclaré hier qu’il avait informé le principal négociateur iranien dans le dossier nucléaire, Ali Larijani, que la porte des négociations restaient ouverte en dépit des nouvelles sanctions adoptées par l’ONU. Les deux hommes se sont entretenus par téléphone lundi soir. L’Iran a toutefois répété hier qu’il refusait de suspendre l’enrichissement de l’uranium avant des négociations au sujet de son programme nucléaire, comme l’exige la dernière résolution de l’ONU. « Si (les grandes puissances) posent la suspension de l’enrichissement comme condition préalable à toute négociation, il est impossible d’accepter une telle condition », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Mehdi Mostafavi, cité par l’agence ISNA. « Nous poursuivons dans le cadre du Traité de non-prolifération et de l’Agence internationale de l’énergie atomique nos activités pacifiques et sommes prêts à avoir des négociations avec l’agence et les membres du Conseil de sécurité », a ajouté M. Mostafavi.

Alors que la tension montait il y a quelques jours entre l’Iran et la communauté internationale après le vote unanime du Conseil de sécurité de l’ONU samedi dernier pour l’élargissement des sanctions contre Téhéran, le sous-secrétaire d’État américain Nicholas Burns a affirmé hier que le conflit peut toujours être réglé par la voie diplomatique.

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