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ÉMIRATS Après la Sorbonne et le Louvre, la France veut exporter ses PME à Abou Dhabi

Après la création à Abou Dhabi d’une annexe de la Sorbonne et l’accord sur la construction d’un musée portant le label du Louvre, la France espère maintenant que ses PME vont, à leur tour, découvrir les occasions qu’offre la richissime capitale des Émirats arabes unis. Trente-sept chefs de petites et moyennes entreprises, conduits par le ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et des Professions libérales, Renaud Dutreil, ont visité Abou Dhabi hier et avant-hier pour essayer d’y établir des partenariats. La visite a été marquée par la signature mardi d’une convention avec le groupe Mubadala Development, le principal fonds d’investissement de cet émirat, et sa filiale Emdad. La convention a pour but d’aider financièrement les PME à s’implanter à Abou Dhabi. Aucun chiffre n’a été fourni sur le montant de ces aides. M. Dutreil a aussi évoqué avec le prince héritier de l’émirat, cheikh Mohammad ben Zayed al-Nahyane, la volonté partagée de Paris et Abou Dhabi de « renforcer le rôle des PME françaises dans le développement économique de l’émirat ». « On sait que les relations économiques entre nos deux pays reposent depuis une longue date sur de grands groupes et sur de grands projets », a déclaré M. Dutreil à l’AFP. « Désormais, nous sommes entrés dans une phase très active de coopération portant sur les petites et moyennes entreprises », a-t-il poursuivi, précisant que la France comptait près de 2,5 millions de PME. Les entrepreneurs français, a-t-il dit, « doivent emprunter le chemin des Émirats, un pays au dynamisme économique stupéfiant qui a aussi intérêt à diversifier ses relations ». « Il y a eu des réussites formidables, comme l’implantation de la Sorbonne et bientôt du Louvre. Cela prouve qu’on peut marier la culture et l’économie. L’originalité d’Abou Dhabi, c’est d’avoir su créer une stratégie qui couvre à peu près tous les champs d’activité des sociétés modernes », a ajouté le ministre. M. Dutreil et les patrons qui l’accompagnaient (représentant un large éventail de secteurs : agroalimentaire, bâtiment, informatique, cosmétique, horlogerie...) ont rencontré hier des représentants de la Chambre de commerce d’Abou Dhabi. « L’une de ces entreprises a un département très innovant en matière d’énergie solaire. Elle développe des matières flexibles qui permettent d’emmagasiner l’énergie solaire et de la restituer. C’est une technologie très utile dans des pays qui se trouvent dépourvus d’énergie ou qui ont une abondance d’énergie solaire à valoriser », a-t-il dit. Bien qu’étant un très gros producteur de pétrole, l’émirat d’Abou Dhabi prône le développement des énergies renouvelables (solaire et éolienne). En 2006, les autorités de l’émirat ont ainsi lancé une initiative, baptisée « Masdar », consistant à attirer les technologies les plus innovantes en la matière. Le gouvernement a alloué 250 millions de dollars à la première phase de ce projet et compte construire une centrale d’énergie solaire, dont le coût est estimé à 350 millions de dollars, qui serait une grande première dans le Golfe. Un autre projet très ambitieux consiste à créer un centre de recherche en matière de technologie d’énergie renouvelable en collaboration avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT).

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