Le président français regrette le fiasco du référendum constitutionnel
Pour son dernier sommet européen,
Chirac fait son mea culpa
le 10 mars 2007 à 00h00
Pour son dernier sommet européen, Jacques Chirac a fait son mea culpa pour le fiasco du référendum constitutionnel, un des plus graves échecs de ses douze ans de présidence, mais a aussi défendu son action dans une sorte de testament européen.
Deux jours avant l’annonce très attendue qu’il ne devrait pas briguer un troisième mandat, après douze années passées à l’Élysée, les adieux bruxellois du président français furent discrets, sans discours ni cérémonies.
En douze ans à la tête de l’un des six pays fondateurs de l’Europe, Jacques Chirac a su défendre avec force les intérêts français à Bruxelles, mais a échoué à donner une nouvelle impulsion à une construction européenne en désarroi.
« Je suis désolé, peut-être, de n’avoir pas fait tout ce qu’il aurait fallu pour éviter ce qui a été une mauvaise chose pour l’Europe et pour la France », a dit M. Chirac lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil européen. « Nous avons échoué au référendum et, pour vous dire toute la vérité, j’ai même été un peu surpris, ce qui prouve que finalement, la démagogie a ses avantages », a affirmé le président français.
Le président français a également admis avoir reproché, « peut-être de façon excessive », aux ex-pays de l’Est nouvellement entrés dans l’UE leur alignement sur Washington lors de la guerre en Irak.
Pour son dernier sommet européen, Jacques Chirac a fait son mea culpa pour le fiasco du référendum constitutionnel, un des plus graves échecs de ses douze ans de présidence, mais a aussi défendu son action dans une sorte de testament européen.
Deux jours avant l’annonce très attendue qu’il ne devrait pas briguer un troisième mandat, après douze années passées à l’Élysée,...
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