Somalie - De violents combats dans la capitale font trois tués La force de paix se déploie à Mogadiscio sous les obus

Le début du déploiement, hier à Mogadiscio, de la force de paix africaine en Somalie a coïncidé avec de violents combats dans la capitale qui ont fait trois tués, soulignant le défi majeur qui attend les soldats étrangers dans ce pays en guerre civile depuis 1991. Environ 370 soldats ougandais de la mission africaine en Somalie (Amisom) ont débarqué hier matin à l’aéroport international de Mogadiscio. Peu après leur arrivée, au moins sept obus de mortier sont tombés sur l’aéroport, sans faire de victimes. Les explosions ont frappé la partie militaire de l’aéroport et provoqué la panique parmi les soldats qui n’ont pas riposté. De premiers éléments de l’Amisom – une trentaine d’officiers ougandais – étaient arrivés le 1er mars à Baïdoa, ville située à 250 km au nord-ouest de Mogadiscio, en avant-garde du déploiement de cette force. L’Amisom, dont l’UA avait décidé le déploiement le 19 janvier pour six mois, doit compter à terme environ 8 000 hommes. « Je suis enchanté par le déploiement des troupes de l’Union africaine. Elles vont sans aucun doute stabiliser la Somalie et entraîner notre armée nationale pour que nous puissions nous défendre nous-mêmes », s’est réjoui le chef de l’armée somalienne, le général Abdullahi Omar Ali. Par ailleurs, trois personnes, dont deux civils, ont été tuées dans des échanges de tirs dans la capitale entre soldats éthiopiens et hommes non identifiés près d’une base militaire éthiopienne, selon des témoins. L’armée éthiopienne, qui a défait les islamistes somaliens il y a deux mois, soutient le gouvernement somalien qui cherche à pacifier le pays.