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ÉNERGIE Seul un marché unique européen permettra de dépasser les compromis nationaux

Avant un sommet européen dédié à l’énergie, une étude critique l’angélisme de la Commission européenne et estime que seul un vrai marché unique européen permettra de dépasser les compromis nationaux où se disputent compétitivité, environnement et sécurité. « Dans la mesure où la communication de la Commission ignore ces compromis, elle n’apporte pas la base d’une évaluation appropriée de la question centrale », à savoir le rapport coûts/bénéfices pour chaque État membre de la création « d’un marché commun et d’une politique commune de l’énergie », juge l’étude, réalisée par l’European School of Management and Technology (Berlin) pour le laboratoire économique bruxellois Bruegel. La communication de la Commission, base de futures conclusions du sommet européen des 8 et 9 mars, assure que les trois objectifs, compétitivité, développement durable et sécurité d’approvisionnement, « se renforcent l’un l’autre », relèvent les auteurs. En fait, « l’hétérogénéité considérable des marchés de l’énergie » en Europe fait que « ces objectifs ne peuvent pas être atteints de la même manière par tous les États membres et certainement pas au même coût », affirment-ils, à partir d’une analyse des différents choix politiques nationaux. « Autrement dit, les fruits d’une politique commune de l’énergie sont particulièrement savoureux mais pas à portée de la main », résume l’étude. Pour parvenir à les cueillir, elle identifie « cinq domaines dans lesquels les arbitrages nationaux peuvent être sensiblement assouplis par une approche européenne commune: le marché intérieur, un réseau de régulateurs, le cadre politique, le choix du mix énergétique et un plan européen de développement des nouvelles technologies ». Ainsi, « en augmentant la taille du marché, l’Europe permet aux entreprises de grandir sans compromettre la concurrence », de même qu’un « marché européen fortement interconnecté permet la diversification des sources d’approvisionnement, réduisant ainsi le pouvoir des monopoles dans l’amont », écrivent les auteurs.
Avant un sommet européen dédié à l’énergie, une étude critique l’angélisme de la Commission européenne et estime que seul un vrai marché unique européen permettra de dépasser les compromis nationaux où se disputent compétitivité, environnement et sécurité.
« Dans la mesure où la communication de la Commission ignore ces compromis, elle n’apporte pas la base d’une...