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IRAK L’industrie donne des signes de redémarrage

Malgré les ravages de la guerre, l’industrie irakienne donne des signes de redémarrage, assure un haut responsable américain en visite à Bagdad, accompagné d’entrepreneurs américains qui se disent prêts à y faire des affaires. « D’ici à quelques mois, de nombreuses usines qui sont propriétés de l’État devraient être rouvertes », a confié Paul Brinkley, sous-secrétaire adjoint du Pentagone chargé des Entreprises, qui effectue une tournée en Irak depuis une semaine accompagné de quelque 45 hommes d’affaires américains. Déjà, une usine qui produit des automobiles a été rouverte à Iskandariyah, à environ 40 kilomètres au sud de Bagdad, créant des emplois pour les Irakiens, a-t-il assuré. « D’autres vont suivre d’ici peu », a-t-il ajouté. S’adressant à des journalistes sur la base américaine de Camp Victory aux abords de Bagdad, M. Brinkley a dit espérer qu’une revitalisation de l’industrie puisse aider à apaiser la situation dans une ville ravagée par les violences confessionnelles. « La sécurité et la prospérité économique vont de pair » et « le chômage en Irak contribue à la frustration des habitants et entraîne de la sympathie pour les insurgés », a-t-il notamment affirmé. Depuis l’invasion américaine en 2003, la plupart des usines sont à l’abandon ou tournent au ralenti, a reconnu le responsable américain. Mais, selon lui, certaines d’entre elles sont équipées de machines modernes ou disposent d’équipements au moins aussi performants qu’en Inde ou en Chine. « Elles peuvent être rapidement remises en route », selon M. Brinkley. Il a cité à cet égard des entreprises en amont et aval de l’industrie du pétrole, dans le textile, dans les équipements lourds, dans la chimie ainsi que dans l’électronique. Le gouvernement américain, a-t-il ajouté, coopère avec les ministères des Finances et de l’Industrie, et avec le vice-Premier ministre Barham Saleh, « afin que le moteur économique puisse à nouveau tourner (...) et permettre à des milliers de personnes de retrouver du travail ». Dans le même temps, ses services s’activent pour mettre en relation des hommes d’affaires irakiens et étrangers. Le responsable américain et son groupe d’hommes d’affaires se sont rendus sous haute protection, outre à Bagdad, dans les provinces et districts d’Anbar, d’Iskandariyah, d’Arbil et de Diyala, rencontrant des entrepreneurs locaux, des agriculteurs et des Irakiens de tous bords et confessions, selon eux. Ils se sont dit surpris de voir le potentiel existant dans un pays meurtri, mais aussi de constater l’ampleur du tissu industriel laissé à l’abandon. « Le ministère de l’Industrie contrôle 200 sites, mais ces usines tournent en moyenne à 10 % de leurs capacités », a déclaré Fred Cook, un autre responsable américain. « Le ministère compte 196 000 employés, mais seule une partie d’entre eux travaille effectivement. La plupart sont sous-employés et gagnent beaucoup moins qu’auparavant », a-t-il expliqué. Pour Mahdi Sajjad, responsable chez Gulfsands Petroleum basé en Grande-Bretagne, le potentiel existant en amont et en aval de l’industrie pétrolière – principale manne en devises étrangères pour l’Irak – est énorme. Sa société a déjà fait une offre pour vendre du gaz liquéfié, mais elle attend le feu vert des autorités, a-t-il dit. Julian Burns, vice-président de BAE Systems pour l’Amérique du Nord, a pour sa part dit avoir vu chez les Irakiens « un peuple fier (...) et prêt à faire des affaires ».
Malgré les ravages de la guerre, l’industrie irakienne donne des signes de redémarrage, assure un haut responsable américain en visite à Bagdad, accompagné d’entrepreneurs américains qui se disent prêts à y faire des affaires.
« D’ici à quelques mois, de nombreuses usines qui sont propriétés de l’État devraient être rouvertes », a confié Paul Brinkley, sous-secrétaire...