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Serbie - Pas de perspective d’entente à Vienne Les pourparlers sur le Kosovo, c’est comme « Un jour sans fin »

Les positions des Serbes et Kosovars sur l’avenir du Kosovo restaient diamétralement opposées, hier à Vienne, devant le médiateur de l’ONU, Martti Ahtisaari, qui peine à faire accepter son projet de souveraineté sous tutelle internationale pour cette province du sud de la Serbie à forte majorité albanaise. Selon M. Ahtisaari, ce qui devrait être l’ultime série de discussions bilatérales sur le statut du Kosovo, qu’il a présenté le 2 février dernier après plus d’un an de négociations et réunions d’experts, a connu « un bon début ». « Mais rien n’indique que les parties vont s’engager sur des voies différentes de celles qu’elles ont adoptées jusqu’ici », a-t-il ajouté. L’envoyé spécial de l’ONU pour le Kosovo s’est toutefois dit « volontaire » pour des sessions nocturnes s’il le fallait, lors de la semaine à venir, afin de trouver un compromis. Après cela, l’ex-président finlandais a prévu une dernière réunion le 10 mars, pour « refaire le point » sur les positions, avant d’envoyer vers la fin mars son projet « révisé » au Conseil de sécurité de l’ONU pour approbation. Hier, les chefs des délégations de Belgrade et de Pristina campaient fermement sur leurs positions, les premiers refusant de lâcher cette région considérée comme le berceau de la culture serbe, les seconds n’envisageant d’appliquer le plan Ahtisaari que dans « un Kosovo indépendant ». Mais le mot indépendance ne figure pas dans le projet actuel. Veton Surroi, représentant de la partie albanophone, a comparé la situation à Un jour sans fin (Groundhog Day, film américain de Harold Ramis sorti en 1993). « (...) Vous vous réveillez et vous vous retrouvez avec exactement les mêmes propositions de Belgrade », a-t-il déclaré. Pourtant, selon M. Ahtisaari, sa proposition permettrait « d’accroître la stabilité régionale dans les Balkans ». Interrogé à ce sujet sur les menaces de nouvelles violences au Kosovo si un plan était imposé contre l’avis de Belgrade, M. Ahtisaari a affirmé que « personne ne devrait jamais menacer » de violences. Le chef de l’Église orthodoxe serbe au Kosovo, l’évêque Artemije Radosavljevic, a mis en garde contre une menace de « terrorisme islamique » au cœur de l’Europe si l’on impose l’indépendance de cette province.

Les positions des Serbes et Kosovars sur l’avenir du Kosovo restaient diamétralement opposées, hier à Vienne, devant le médiateur de l’ONU, Martti Ahtisaari, qui peine à faire accepter son projet de souveraineté sous tutelle internationale pour cette province du sud de la Serbie à forte majorité albanaise.
Selon M. Ahtisaari, ce qui devrait être l’ultime série de...