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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth reprend des couleurs Élie KAHWAGI

Après avoir entamé la semaine dernière dans la déprime à la suite du double attentat au bus piégé à Aïn Alak, la Bourse de Beyrouth est parvenue à l’achever dans le vert. Les perspectives d’un certain règlement de la crise libanaise, à la lumière des tractations en cours sur le plan régional, ont constitué le principal catalyseur positif qui a alimenté la tendance haussière de la cote à la veille du week-end. Cela montre que le marché libanais des valeurs mobilières reste largement tributaire dans son ensemble de la situation politique intérieure. Mais il n’en demeure pas moins que les regards des investisseurs se sont tournés aussi vers les résultats des banques qui y sont cotées et qui ont continué de soutenir la tendance de certaines d’entre elles malgré la propension des opérateurs à empocher les gains que leur procure la hausse d’autres valeurs du secteur. Et en l’absence de nouvelles indications sur les résultats d’autres sociétés cotées, dont surtout Solidere, les opérateurs sont de plus en plus nombreux à miser sur la fin du sit-in des forces de l’opposition dans le centre-ville qui relève de son patrimoine. De ce fait, des seuils de résistance semblent s’installer sur le marché des actions de cette société chargée du développement et de la reconstruction de cette région de la capitale, lui permettant de corriger tout excès commis à leur baisse pour des raisons politiques. Dans ce contexte, le marché a continué de fonctionner au ralenti en l’absence de vraies motivations à l’achat ou à la vente, abstraction faite de l’apparition de temps à autre d’une certaine tendance aux prises de bénéfices par endroits ou à une chasse aux bonnes affaires dans d’autres. Dans l’espoir donc d’un règlement négocié de la crise politique intérieure qui est à l’origine du sit-in des forces de l’opposition dans le centre-ville, les actions de Solidere sont parvenues la semaine sous revue à recouvrer presque tout le terrain qu’elles avaient abandonné pendant la semaine qui l’avait précédée. Celles de la catégorie A ont ainsi progressé de 16 $ à 16,37 $ (+2,31 %) et celles de la catégorie B de 16,01 $ à 16,48 $ (+2,94 %). Ce mouvement s’est produit dans des volumes très proches d’une huitaine à l’autre, portant sur 275 484 actions des deux catégories d’une valeur de 4 433 116 $ ou 51,56 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière, contre 270 287 actions des deux catégories d’une valeur de 4 357 973 $ ou 47,17 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Dans le compartiment des valeurs bancaires, qui a représenté 30,40 % de l’ensemble de la cote avec la négociation de 251 535 titres d’une valeur de 2 614 315 $ contre l’échange 224 653 titres d’une valeur de 4 696 404 $ ou 50,84 % de la cote pendant la même période, la tendance était partagée encore la semaine passée. D’un côté, on a relevé la hausse des certificats GDR de la Bank Audi de 56,75 $ à 57,60 $ (+1,50 %) et de la BLOM Bank de 62,80 $ à 63,05 $ (+0,40 %) ainsi que des actions ordinaires de la banque BEMO de 4 $ à 4,10 $ (+2,50 %) et préférentielles C de la Bank of Beirut de 25,50 $ à 26 $ (+1,96 %). Et de l’autre, la baisse des actions de la Byblos Bank aussi bien ordinaires de 1,76 $ à 1,70 $ (-3,41 %) que prioritaires de 1,80 $ à 1,75 $ (-2,78 %) et préférentielles de 105 $ à 104,40 $ (-0,57 %), ainsi que celles de la Bank Audi de 57,25 à 57 $ (-0,44 %) et de la Bank of Beirut de 12,90 $ à 12,80 $ (-0,78 %). Aux industrielles, le cimentier Holcim s’est adjugé en hausse de 2,86 % à 1,80 $ contre 1,75 $ auparavant, alors que sur le Junior Market, les parts du Beirut Interbank Fund ont reculé de 104 $ à 101 $ (-2,88 %) ainsi que celles du Beirut Lira Fund de 106 000 LL à 102 500 LL (-3,30 %) et du Beirut Golden Income de 106 500 LL à 103 000 LL (-3,29 %). Sur la semaine écoulée, l’indice BLOM des valeurs libanaises a pris 9,04 points ou 0,76 % à 1 191,35 points, mais dans des volumes toujours légers ne dépassant pas la négociation de 556 197 titres d’une valeur de 8 598 769 $ contre 599 440 titres d’une valeur de 9 238 616 $ pendant la semaine qui l’a précédée.
Après avoir entamé la semaine dernière dans la déprime à la suite du double attentat au bus piégé à Aïn Alak, la Bourse de Beyrouth est parvenue à l’achever dans le vert. Les perspectives d’un certain règlement de la crise libanaise, à la lumière des tractations en cours sur le plan régional, ont constitué le principal catalyseur positif qui a alimenté la tendance...