Autant le dire...
Actualités - CHRONOLOGIE
SPECTACLE - La compagnie Jérôme Thomas au théâtre al-Madina Le ballet chorégraphié des balles, des quilles et des cerceaux
le 19 février 2007 à 00h00
Salle comble, samedi soir, pour applaudir l’un des jongleurs français les plus célèbres et sa troupe, dans un spectacle non pas de jonglerie, mais de «ballet jonglé». Une bien curieuse appellation, pour le public libanais en tout cas, qui est venu nombreux, poussé par la curiosité, certes, mais cherchant également des moments de répit et de distraction.
Autant le dire tout de suite: ceux qui s’attendaient à voir un numéro de cirque avec prouesses techniques et suspens à la clé ont été déçus. Jérôme Thomas conçoit le jonglage comme «un art, un art abstrait». Du coup, son spectacle s’apparente plutôt à un ballet visuel où la contemplation esthétique prime. Cette recherche s’applique surtout à la première partie du show. Intitulée Rain, on y voit, sur fond noir, des corps et les balles s’éparpiller, s’enlacer, se détacher… Un espace nocturne où dix jongleurs sur scène batifolent avec la loi de l’apesanteur sur une musique surprenante de l’Autrichien Max Nagl. Rain est une pièce conçue comme un seul et long mouvement, avec des changements scénographiques imperceptibles, explique le maître d’œuvre du ballet. «Une pièce atmosphérique aux couleurs sépia où les corps des acteurs explorent le masculin, le féminin, l’androgynie.»
Dans Bow, la deuxième partie, un divertissement clownesque, une explosion de couleurs contraste fortement avec la tendance monochrome gris de Rain. Les jongleurs, à la fois clowns, mimes et danseurs, provoquent le rire chez les petits qui forment une bonne partie du public.
Accoutrés de manière ridicule, les danseurs jonglent avec les objets les plus divers, roulent sur des patins et tourbillonnent sur une piste saturée de couleurs. Un divertissement bienvenu en ces temps troubles comme l’a si bien noté l’ambassadeur de France Bernard Émié dans son mot d’accueil.
M. G. H.
Salle comble, samedi soir, pour applaudir l’un des jongleurs français les plus célèbres et sa troupe, dans un spectacle non pas de jonglerie, mais de «ballet jonglé». Une bien curieuse appellation, pour le public libanais en tout cas, qui est venu nombreux, poussé par la curiosité, certes, mais cherchant également des moments de répit et de distraction.
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