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CINÉMA - « Beaufort » raconte le retrait israélien d’une position symbolique au Liban-Sud en 2000 Les fantômes de la guerre et du passé à l’affiche de la 57e Berlinale

Le retrait israélien d’une position symbolique au Liban-Sud en 2000 racontée dans « Beaufort » et « Yella », sur la fuite d’une ex-Allemande de l’Est vers l’Ouest à la recherche d’une vie meilleure, étaient à l’affiche hier de la 57e Berlinale. Le camp retranché d’une unité de l’armée israélienne chargée de protéger les ruines d’une forteresse du XIIe siècle est le cadre d’un huis clos oppressant dans Beaufort. En ce mois de mai 2000, Liraz (interprété par Oshri Cohen), jeune commandant de l’unité, attend avec ses hommes l’ordre de quitter sa position stratégique et de détruire le camp. Les journées sont rythmées par les obus de mortiers et les missiles lancés par le Hezbollah, invisible dans la plaine de la Békaa, rendant encore plus insupportables les pertes humaines alors que l’ordre de départ approche, après 18 ans d’occupation israélienne du fort. « Mon film traite de la guerre comme une catastrophe naturelle, les obus tombent au hasard, ils sont inévitables. C’est une histoire de survie », explique le réalisateur, Joseph Cedar, qui a passé neuf mois au Liban pendant son service militaire entre 1987 et 1989. « Ces militaires sont des jeunes hommes qui tentent de gérer la situation en essayant de ne pas perdre la tête », affirme pour sa part Oshri Cohen. Beaufort est « comme une icône. Depuis les croisades, des soldats sont morts pour le prendre et pour le protéger », ajoute Joseph Cedar. « La guerre fait partie de notre vie quotidienne. Nous sommes au milieu d’un conflit violent qui fait perdre espoir à la société. Ce film raconte comment c’était en 2000, et les solutions que l’on peut trouver pour mettre fin au cycle de la guerre », estime le réalisateur, qui a terminé son film un mois avant le début de l’intervention armée israélienne au Liban en juillet 2006. Cedar, qui affirme ne pas avoir mis de message politique dans son film, espère que le public européen adhérera à « cette histoire simple, triste et horrible ». Joseph Cedar, l’une des figures du jeune cinéma israélien, vient pour la seconde fois à la Berlinale, après avoir présenté en 2004 dans la sélection Forum son précédent film, Campfire. Dans Yella, de l’Allemand Jürgen Petzold, une jeune femme incarnée par Nina Hoss choisit de quitter une petite ville de l’ex-RDA communiste pour Hanovre, à l’ouest, dans l’espoir de trouver du travail et d’oublier l’échec de son mariage. Elle devient l’assistante de Philipp, qui travaille dans la finance, se retrouvant propulsée dans le monde de l’argent facile, des limousines et des couloires d’hôtel. Philipp devient l’homme avec lequel elle envisage de partager sa vie. Mais les fantômes de son passé ressurgissent. Cinéaste de la nouvelle vague allemande, Jürgen Petzold est un habitué de la Berlinale où il a déjà présenté Wolfsburg et Gespenster. Nina Hoss, remarquée dans Les particules élémentaires, est une des actrices les plus en vue en Allemagne, notamment au théâtre. Enfin, toujours dans la sélection officielle, mais hors compétition, l’Américain Zack Snyder présente 300, film à grand spectacle sur la bataille des Thermophyles en 480 avant Jésus-Christ entre Grecs et Perses.
Le retrait israélien d’une position symbolique au Liban-Sud en 2000 racontée dans « Beaufort » et « Yella », sur la fuite d’une ex-Allemande de l’Est vers l’Ouest à la recherche d’une vie meilleure, étaient à l’affiche hier de la 57e Berlinale.
Le camp retranché d’une unité de l’armée israélienne chargée de protéger les ruines d’une forteresse du XIIe...