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Israël n’exclut pas de rompre avec le président de l’Autorité Mahmoud Abbas Haniyeh exhorte l’Occident à rétablir l’aide aux Palestiniens

Le Premier ministre issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé hier l’Union européenne et le quartette international à mettre fin à leur boycott, à la suite de l’accord interpalestinien de La Mecque prévoyant la mise en place d’un gouvernement d’union Hamas/Fateh. «L’Administration américaine devrait reconsidérer sa position hâtive qui refuse de prendre en compte la volonté du peuple palestinien, a dit Haniyeh dans un discours télévisé prononcé hier à Gaza. Je dis au quartette et à l’Union européenne que ceci est la volonté du peuple palestinien et qu’ils devraient la respecter et s’employer à mettre fin au statut de siège. » Au même moment, le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaal, assurait que le mouvement islamiste armé ne prend pas ses ordres à l’étranger, dans une interview diffusée par la chaîne de télévision publique saoudienne al-Ikhbaria. M. Mechaal était interrogé sur l’aide « islamique extérieure » – une allusion à l’Iran – que le Hamas pourrait recevoir. Le Hamas, qui comme le régime chiite de Téhéran refuse de reconnaître le droit à l’existence d’Israël, est « ouvert aux pays arabes et islamiques ». « Mais il y a une différence entre cela et la dépendance politique de quiconque », a dit Mechaal, qui vit à Damas. Parallèlement, l’Union européenne a salué l’accord conclu entre les factions palestiniennes pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, tout en le jugeant insuffisant à ce stade pour reprendre son aide directe. « L’Union européenne est prête à travailler avec un gouvernement palestinien légitime qui adopte une plate-forme reflétant les principes du quartette », ont notamment souligné les ministres européens des Affaires étrangères dans un texte adopté au cours de leur réunion hier à Bruxelles. Le quartette appelle notamment à la reconnaissance d’Israël. Ces déclarations interviennent alors qu’Israël a fait savoir hier qu’il n’excluait pas de suspendre les contacts avec Mahmoud Abbas si le gouvernement d’union dont le président palestinien est convenu avec le Hamas ne reconnaissait pas son droit à l’existence. « La rupture des contacts avec Abou Mazen fait partie des options qui sont maintenant sérieusement discutées », a déclaré un dirigeant israélien, souhaitant rester anonyme, en se référant au « nom de guerre » de Abbas. Un responsable de la Défense a précisé que pourraient en outre être remises en cause les relations de travail anciennes d’Israël avec Mohammad Dahlan, l’homme fort de Gaza, qui a supervisé la lutte contre les activistes du Hamas et participé aux négociations de La Mecque. « Il y a vraiment des choses dans l’air », a-t-il ajouté, bien que, de source autorisée israélienne, on souligne que c’est seulement une suspension et non une rupture définitive avec les dirigeants du Fateh qui serait envisagée. Le Premier ministre Ehud Olmert a prédit, pour sa part, « l’effondrement » du futur gouvernement d’union nationale palestinien, a indiqué hier la radio publique. « Mieux vaut ne pas réagir à l’accord intervenu, car ce gouvernement d’union nationale s’effondrera de toute façon », a affirmé M. Olmert. Selon lui, « il manque des éléments essentiels dans cet accord », a ajouté la radio, faisant référence aux trois conditions posées par le quartette (États-Unis, ONU, Russie, Union européenne) à la levée du boycottage international imposé depuis un an au gouvernement dirigé par le Hamas. M. Olmert, qui a réuni autour de lui dans la journée ses principaux collaborateurs, dont la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, pour passer en revue toutes les options, a déclaré que si Abbas acceptait un gouvernement excluant la reconnaissance d’Israël, cela signifierait qu’il a infléchi sa position. Mais, a-t-il ajouté devant la Knesset, l’élément-clé du jugement d’Israël sera la capacité de ce futur gouvernement d’union à obtenir la libération du caporal Gilad Shalit capturé en juin dernier en Israël par des activistes de trois mouvements, dont l’aile militaire du Hamas. À en croire des responsables du Hamas, M. Haniyeh, qui conserve la direction du gouvernement aux termes des accords de La Mecque, espère dévoiler la composition du cabinet d’union avant la prochaine réunion du quartette, le 21 février. Mais Salah al-Bardaouil, porte-parole du groupe majoritaire du Hamas au Conseil législatif, a estimé hier que cela pourrait prendre encore trois ou quatre semaines avant que le Fateh et le Hamas tombent d’accord sur les titulaires des portefeuilles de vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur. Alors que Washington souhaite organiser un sommet le 19 février entre MM. Omert et Abbas, le président palestinien a évoqué les éventuels efforts de réactivation du processus de paix israélo-palestinien hier à Amman avec le roi Abdallah II de Jordanie. Ce dernier a exhorté les Palestiniens et les Israéliens à reprendre leurs négociations de paix et à entamer « immédiatement » les discussions sur le statut final, selon un communiqué du palais royal. Illustrant la persistance des tensions entre les factions palestiniennes, quatre hommes armés ont enlevé hier à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, l’ancien ministre de la Justice Khaled al-Kidra, membre du Fateh. Parallèlement, des activistes palestiniens ont tiré quatre roquettes vers le territoire israélien sans faire de victimes. Par ailleurs, la police égyptienne a saisi hier une importante quantité de munitions dans un tunnel découvert à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza, a indiqué une source sécuritaire à l’AFP. Le tunnel va être détruit.
Le Premier ministre issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé hier l’Union européenne et le quartette international à mettre fin à leur boycott, à la suite de l’accord interpalestinien de La Mecque prévoyant la mise en place d’un gouvernement d’union Hamas/Fateh.
«L’Administration américaine devrait reconsidérer sa position hâtive qui refuse de prendre en compte la...